Sin Lágrimas
José María Contursi
Sans Larmes
Tu sais pas combien je t'ai aimé,
Comment peux-tu nier que tu étais à moi ;
Et pourtant tu m'as demandé
De te laisser, de partir,
De t'enfoncer dans l'oubli.
Tu vois, mes yeux n'ont pas pleuré,
À quoi bon pleurer ce que j'ai perdu ;
Mais dans ma poitrine déchirée...
Sans battements, détruit,
Mon cœur est en train de mourir.
Maintenant, que mon amour est si profond,
Maintenant, je reste seul dans ce monde ;
Peu importe que je sois en train de mourir et que personne ne vienne
Couvrir ces débris, qu'est-ce que ça peut me faire
De la vie ! si ma vie est dans tes yeux.
Maintenant que je sens le froid de la mort,
Maintenant que mes yeux ne te verront plus...
Peu importe qu'un autre ait tes charmes,
Si je sais que jamais personne ne peut t'aimer
Autant, autant que je t'ai aimé.
Je ne peux rien te reprocher
Si j'ai trouvé dans ton amour la foi perdue ;
Avec la chaleur de ton regard
Tu as donné de la force à ma vie,
Pauvre vie détruite.
Et, bien que mes yeux n'aient pas pleuré,
Aujourd'hui, à Dieu je prie...
Que si d'autres lèvres t'ont embrassée,
Et en t'embrassant t'ont blessée,
Que tu ne souffres pas comme moi.