Soy

Salut mon amour, ça fait un moment que je t'ai pas écrit
Et aujourd'hui je me lève avec l'envie de chanter pour ce qui est à moi
Si ça fait longtemps qu'on a pas parlé, on est déjà des inconnus
Je suis heureux pour le passé, qui me retire ce que j'ai appris

Une rime qui ne rime pas, un câlin qui n'a pas eu lieu
Une claque à ton estime, celle que j'ai tant relevée
Aujourd'hui je remplis la baignoire, j'attends de voir si tu viens
Avec plus d'envie de te nettoyer de ce qui t'a tant salie

Combien de cris avec ta colère, combien étaient de plaisir ?
J'ai pu dominer l'euphorie de ne pas pouvoir t'avoir
J'ai failli toucher la gloire, comme d'habitude j'ai merdé
Chaque erreur me rend plus grand, je perds tout sauf la foi

Compagne, amante de la vie, des bonnes, tu m'as laissé un beau message et c'est tout ce qui reste
Pas de temps pour regretter, on est humains ici dehors
Toi si hippie, moi si paumé, on était beaux comme une idée

C'est que je suis destruction même si je ne le veux pas
C'est la colère du passé réprimée à ma façon
J'ai déplacé des mers avec des chansons pour que les larmes ne tombent pas, pour me garder en cas de sécheresse passagère

Je suis tout ce que tu ne voulais pas voir, ton idéalisme pour ne pas perdre
J'ai marché dans le feu pour toi
Parfois ce n'est pas toujours vouloir, pouvoir

L'anxiété qui ne cesse de me ronger
Je suis le temps qui ne reviendra plus me chercher
Les reproches que je t'ai faits avant que tu partes, ha !, je les ai effacés pour ne pas les voir partout
J'ai fait des feux de ce qui n'était que cendres, parce que le feu avec la faim me consume
Ça me trouble quand la peau se hérisse, parce que je t'ai perdu mais je sais que je t'ai eu

Je suis tout ce que tu ne voulais pas voir, ton idéalisme pour ne pas perdre
J'ai marché dans le feu pour toi
Parfois ce n'est pas toujours vouloir, pouvoir

Je suis le sang sur le sol de la défaite, la douleur quand les larmes te montent
Je suis l'angoisse quand tu lèves la coupe en cherchant les yeux qui ne sont pas là pour faire le show
Aujourd'hui je renverse mon alcool devant ton absence, pour les coups laissés par l'adolescence, d'un seau j'ai perdu toute l'innocence

En étant un autre idiot te faisant croire à la démence, et je ne me suis jamais agenouillé devant aucun saint
Je suis mon Dieu, mon destin c'est ce que je supporte
Je sais qui je suis, je sais ce que je donne, et je sais jusqu'à quand
Jusqu'à ce que je meure je vais t'attendre

Je suis tout ce que tu ne voulais pas voir, ton idéalisme pour ne pas perdre
J'ai marché dans la peur et je t'ai fait peur
Parfois ce n'est pas toujours vouloir, pouvoir