imperdible

Je pourrais perdre le nord
Je pourrais me perdre là où ton dos perd son nom
Et que tu lui donnes un autre sens
Je pourrais perdre le rythme, les manières, les étriers
Mais pas l'envie de me sentir vivant s'il y a des raisons

Perdre la raison quand on est dans la chambre
Répondant à la question de qui se tait le plus fort
J'ai su perdre des trains, de l'altitude et le contact
Mais que veux-tu que je fasse, le chemin le plus long me perd

Me perdre dans tes yeux quand tu me regardes de l'intérieur
Comme celui qui est visé dans un peloton d'exécution
Sans ménagement ; aujourd'hui je les aurai ouverts
Je préfère mourir en te regardant que de ne pas voir qui a pu le faire

Perdre le souffle et la raison
Quand le cœur et la tête continuent leur lutte
Nous serons ce sujet de conversation dont tout le monde parle
Mais personne n'écoute

Écoute
Se perdre juste pour se retrouver
Laisser le chargeur se vider
Et pouvoir le raconter
Pendant que le monde tourne autour de nous
Oh, sans s'en soucier

Je pourrais perdre la peur de la peur
Perdre les formes, m'enrouler et me perdre dans tes cheveux
Perdre le temps
Et dans le rabais le leadership
Marquer un but pour nous proclamer champions d'hiver dans cet enfer par moments

Perdre jusqu'à l'anonymat
Et que tu crois me connaître en sachant qui j'étais
Perdre le compte dans cette histoire avec des petites lettres
Où mon regard était comme un livre ouvert et ton visage un poème

Perdre jusqu'à la décence, dans tes postures
Perdre le sens de tes nomenclatures
Te libérant des termes, te mettant les miens
Appelant tes lèvres Vénus et puis Nil
Et puis vin et après doute

Jusqu'à ce que la lune s'en aille et te prenne à l'aube
Se perdre de vue et ne jamais se revoir
Et savoir que même ainsi il n'y avait rien à perdre
Parce que tu ne me perdras jamais

Se perdre juste pour se retrouver
Se chercher sans prendre la décision
Se jeter pour toujours et depuis quand
Laisser le chargeur se vider
Et pouvoir le raconter

Que nous goûtions notre feu à discrétion
Oh, et pouvoir le raconter
Pendant que le monde tourne autour de nous
Oh, sans s'en soucier