Io ti voglio bene assai

Pourquoi quand tu me vois,
tu te redresses comme un chat ?
Oh, fille, qu'est-ce que je t'ai fait,
que tu me méprises tant ?!
Je t'ai tant aimée…
Si je t'aime, tu le sais !

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !

En gros, c'est moi le faux ?
Essaie de réparer ça :
parce que c'est ton art,
je le dis en vérité.
Je voudrais blasphémer
le jour où je t'ai aimée !

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !

La nuit, tout le monde dort,
mais moi, tu veux que je dorme ?!
En pensant à ma femme,
je me sens faiblir !
Les quarts d'heure sonnent
à une, à deux, à trois…

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !

Souviens-toi du jour
où tu étais près de moi,
et les larmes coulaient,
dans ton giron, comme ça !…
Tu m'as dit : "Ne pleure pas,
tu seras à moi…"

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !

Regarde-moi en face et vois
comment je me suis laissé aller :
Maigre, tout en peau et moche,
fille, c'est pour toi !
Cousu avec un double fil,
avec toi, je me verrai…

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !

Je sais que tu ne veux pas baisser
la grille quand il fait noir…
Va le long du mur,
apprends-toi à moi…
Toi, un homme comme ça,
où le trouveras-tu ?

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !

Quand je serai devenu cendre,
là, tu pleureras pour moi…
Alors tu demanderas :
mon garçon, où est-il ?!
Ouvre ma fosse
et là, tu me trouveras…

Je t'aime beaucoup…
et tu ne penses pas à moi !