Uno
Mariano Mores
Uno
Un cherche plein d'espoir
le chemin que les rêves
ont promis à ses désirs.
Il sait que la lutte est cruelle
et qu'elle est rude mais il se bat et se saigne
pour la foi qui l'obsède...
Un se traîne parmi les épines
et dans son désir de donner son amour,
souffre et se détruit jusqu'à comprendre
qu'il s'est retrouvé sans cœur...
Prix du châtiment qu'un donne
pour un baiser qui n'arrive pas
à un amour qui l'a trompé...
Vide déjà d'aimer et de pleurer
tant de trahison !
Si j'avais le cœur...
(Le cœur que j'ai donné...)
Si je pouvais comme hier
aimer sans pressentir...
Il est possible que tes yeux
qui crient ton amour
je les fermerais avec mes baisers...
Sans penser qu'ils étaient comme ces
autres yeux, les pervers,
ceux qui ont détruit ma vie.
Si j'avais le cœur...
(Le même que j'ai perdu...)
Si j'oubliais celle qui hier
l'a détruit et... pouvais t'aimer...
je m'accrocherais à ton illusion
pour pleurer ton amour...
Mais, Dieu t'a amené à mon destin
sans penser qu'il est déjà trop tard
et je ne saurai pas comment t'aimer...
Laisse-moi pleurer
comme celui qui souffre en vie
la torture de pleurer sa propre mort...
Pure comme tu es, tu aurais sauvé
mon espoir avec ton amour...
Un est si seul dans sa douleur...
Un est si aveugle dans son chagrin....
Mais un froid cruel
qui est pire que la haine
-point mort des âmes,
tombeau horrible de mon amour-
maudit pour toujours et m'a volé...
toute illusion...