No Lloras y Juras

Ne pleure pas et jure
En te peignant le visage de suie
Que quelques infâmes langues
De ta coupe de fer vont boire
Et tu ne vas pas perdre l'envie
De vivre que le reste n'a jamais

Tu ne pleures jamais, si digne
Comme l'indien vaincu des prairies
Que penser des souffrances
Nous sommes des étoiles de lumière, toujours en attente
Des vers de lumière, des voitures sortant de Grenade
À l'heure du crépuscule vers la plaine et ses confins
Elles se dirigent et ne cherchent pas les os de Lorca

Des vers de lumière sortant de Grenade
Fantômes métalliques
Vers la plaine asphaltée
Vers les confins et ne cherchent pas
Des forteresses de falaises

Tu veux vers les montagnes du Segura
Fuyant les taïfas par le chemin de Bárcidas
Cherchant les métaux, le sparte et les forêts de chênes

Ne pleure pas et tu jures
Que vers les montagnes du Segura tu veux fuir
Tu serres les dents
Et tu te teins le visage avec de la suie
Tu ne pleures pas, tu ne doutes pas

Tu ne pleures jamais, si digne
Dans le suprême moment de la colère
Que penser des souffrances
Pégases galopant vers l'anneau de Saturne
Que penser des souffrances
Quand au Sacro Monte on prie un Christ crucifié

Des vers de lumière sortant de Grenade
Fantômes métalliques
Vers la plaine asphaltée
Vers les confins et ne cherchent pas
Des forteresses de falaises

Des vers de lumière sortant de Grenade
Fantômes métalliques
Vers la plaine asphaltée

Des vers de lumière sortant de Grenade