Si Mi Guitarra Canta Como Canta
Leonardo Favio
Si ma guitare chante comme elle chante
Si ma guitare chante comme elle chante
Et que ma gorge sonne comme un deuil
C'est parce que je suis latino-américain
Et je vois Christ, chaque jour, crucifié
Et j'ai vu Christ, chaque jour, crucifié
Il faut voir un ouvrier rentrer chez lui
Sans pain pour ses enfants et abattu
Après avoir cherché en vain un boulot
Ou travaillant pour un salaire de misère
Sans pain pour ses enfants et abattu
Il faut voir comment regardent ces petits
Tristes, démunis, comme effrayés
Affamés et poussés vers l'ignorance
Par l'arrogance féroce de ceux qui commandent
Affamés et poussés vers l'ignorance
Parfois, j'ai de la peine à tirer de ma guitare
Parfois, j'ai de la peine à tirer de ma guitare
Des choses que mon pauvre âme me murmure dans le silence
Mais moi, quelle faute j'ai de voir, de voir ce qui se passe ?
Mais moi, quelle faute j'ai de voir, de voir ce qui se passe ?
Je suis un chanteur de rue sans beaucoup d'envol
Mais, en étant de la rue, je sais ce que je veux
Je chante pour les gens simples et modestes
Et je déteste, comme il se doit, l'oligarchie
Et je déteste, comme il se doit, l'oligarchie
Je suis un chanteur de rue sans beaucoup d'envol
Mais, en étant de la rue, je sais ce que je veux
Je remercie le ciel pour ce cadeau
De savoir qui est Christ et qui est le diable
De savoir qui est Christ et qui est le diable
Si ma guitare chante comme elle chante
Et que ma gorge sonne comme un deuil
C'est parce que je suis latino-américain
Et je vois Christ, chaque jour, crucifié
Et j'ai vu Christ, chaque jour, crucifié