Yira...Yira

Quand la chance est pourrie
En galérant et galérant, tu te retrouves planté là
Quand tu es bien sur la voie
Sans direction, désespéré
Quand tu n'as même plus foi
Ni d'herbe de la veille qui sèche au soleil

Quand tu déchires tes souliers
Cherchant ce fruit qui te fera manger
L'indifférence du monde
Qui est sourd et muet, tu la ressentiras enfin

Tu verras que tout est mensonge
Tu verras que rien n'est amour
Que le monde s'en fout royalement
Yira ! Yira !
Même si la vie te brise
Même si une douleur te mord
N'attends jamais d'aide
Ni une main, ni un service

Quand les piles seront à plat
De tous les boutons que tu presses
Cherchant une poitrine fraternelle
Pour mourir enlacé
Quand ils te laisseront sur le carreau
Après avoir tiré, comme moi
Quand tu réaliseras qu'à tes côtés
On essaie les vêtements que tu vas laisser
Tu te souviendras de ce loser
Qui un jour, fatigué, s'est mis à aboyer