El Témpano
Juan Carlos Baglietto
Le Témpano
Parfois, quand je pense que tout est perdu
Je me dirige vers une des formes de la mort
Je me tire une balle avec un mot
Qui un jour m'était si transparent
Et dans la tendresse de l'eau qui coule
Je me rappelle à l'arrivée de quelques trains
Sortant des mers, courbes des ports
Avec des femmes nues sur le vert
Je vais vers le feu comme la papillon
Et il n'y a pas de rime qui rime avec vivre
Ne t'arrête pas, ne te tue pas
C'est juste une façon de traîner
Et dans les après-midis tranquilles, quand tout me manque
Je pense que tout n'est pas ce que j'ai perdu
Une rose de foi et encore, au prix de perdre
On perd mais on gagne
La lutte est à égalité, contre soi-même
Et ça, c'est gagner !
Ne t'arrête pas, ne te tue pas
C'est juste une façon de traîner
Je me souviens du calme de la terre
Le calme était à l'intérieur
On croit plus aux miracles
Au moment de l'enterrement
Cet homme a travaillé
Qui écrira son histoire ?
La chaux sèche, la veuve qui rêve
Les amis qui restent les mêmes
La gloire en baskets, le vase vide
Et qui sait s'il a commencé à penser
Pourquoi je vis ?
Je vis pour ne pas perdre !
Je vais vers le feu comme la papillon
Et il n'y a pas de rime qui rime avec vivre
Ne vous arrêtez pas, ne vous tuez pas
C'est juste une façon de traîner
Ne vous arrêtez pas, ne vous tuez pas
C'est juste une façon de traîner
C'est juste une façon de traîner
C'est juste une façon de traîner