Podré Olvidar
José Luis Perales
Je Pourrai Oublier
Les années peuvent passer
et oublier les champs où je jouais hier.
Je pourrai oublier mes vers
que j'ai écrits dans cette école hier.
Je pourrai oublier
le jour de la fête dans mon coin,
cette sensation de liberté,
l'après-midi d'un dimanche.
Mais jamais je ne pourrai oublier
cet amour de jeunesse,
qui était sincère, qui était vrai.
Mais jamais je ne pourrai oublier
cet amour de jeunesse,
qui était sincère, qui était vrai.
Il pourra sembler très loin
ce vieux village qui dormait au soleil.
Je pourrai oublier le temps
que défiant le vent, je me sentais grand.
Je pourrai oublier
les heures de sieste dans le grenier,
ma boîte de couleurs
et mon envie d'être poète un jour.
Mais jamais je ne pourrai oublier
cet amour de jeunesse,
qui était sincère, qui était vrai.
Mais jamais je ne pourrai oublier
cet amour de jeunesse,
qui était sincère, qui était vrai.
Je pourrai oublier mon ombre
qui de temps en temps m'a appris à jouer.
Je pourrai oublier mon nom
qui, malgré sa pauvreté, me plaisait à porter.
Je pourrai oublier
la caresse du vent qui, en passant,
laissait chaque après-midi sur mon perron
les feuilles en automne.
Mais jamais je ne pourrai oublier
cet amour de jeunesse,
qui était sincère, qui était vrai.
Mais jamais je ne pourrai oublier
cet amour de jeunesse,
qui était sincère, qui était vrai.