Memoria de Una Vieja Canción
Horacio Guarany
Mémoire d'une Vieille Chanson
Ce jour sans soleil est juste à moi
Il frappe à mes fenêtres tant de froid
Une vieille chanson sur ma guitare
Une vieille chanson n'a pas d'oubli
C'est la même qui un jour nous unissait
Sur les plages lointaines de ton vieux pays
Et l'automne, en voyant tomber ses feuilles
Vient jusqu'à moi et me mouille
Avec sa bruine grise.
Pourquoi n'oublie-je pas ta chanson ?
Serait-ce parce que je t'ai tant aimé ?
Que ici assis dans cette pièce,
Sur cette même table,
Hier soir je t'ai pleuré.
Pourquoi n'oublie-je pas ta chanson ?
Si la rivière s'en va et ne revient plus ?
Horloge éternelle des heures,
Et cette chanson qui pleure sur ma fenêtre.
Les peines ne meurent pas juste pour mourir
Jamais l'amour ne meurt par oubli
Ni ton sourire ne meurt dans ma pièce
Fumant dans la nuit noire, tu es avec moi
Avec la boussole blessée naviguant
Mon voilier dans la fumée d'une cigarette
Il s'appuie sur ton port de distance
Il lève à nouveau ses ancres, mais ne reviendra pas.
Pourquoi n'oublie-je pas ta chanson ?
Serait-ce parce que je t'ai tant aimé ?
Que ici assis à cette table,
Sur cette même pièce,
Hier soir je t'ai pleuré.
Pourquoi n'oublie-je pas ta chanson ?
Si la rivière s'en va et ne revient plus ?
Horloge éternelle des heures,
Et cette chanson qui pleure sur ma fenêtre.