Yuyo verde
Homero Expósito
100%
Yuyo vert
Callejón, callejón,
Loin, loin.
On était perdus main dans la main
sous un ciel d'été
à rêver en vain.
Un lampadaire, un portail
- comme dans un tango -
et nous deux perdus main dans la main
sous le ciel d'été
qui s'est envolé.
Laisse-moi pleurer cruellement
avec ce vieux chagrin d'adieu.
Là où le callejón se perd
a poussé ce yuyo vert
du pardon.
Laisse-moi pleurer et te rappeler
-tresses qui m'attachent au portail -
De ton pays, on ne revient plus
même avec le yuyo vert
du pardon.
Où es-tu ? Où es-tu ?
Où es-tu allé ?
Où sont les plumes de mon nid,
l'émotion d'avoir vécu
et cet amour ?
Un lampadaire, un portail
- comme dans un tango -
et ce chagrin entre mes mains
et ce ciel d'été
qui s'est envolé.