Jean-luc

On s'est retrouvés une nuit d'été dans un cycle spécial
De cinéma français en plein air
Mon plan était de rentrer tôt mais finalement
Tout s'est prolongé
Et tous les deux on a décidé de faire la fête
Il était tard
Elle a dit : Ne prends pas la voiture, si tu veux tu peux rester
Car j'ai une chambre d'amis chez moi
Je te laisse ici sur un couvre-lit
Parce que là, tout de suite non, mais après ça caille, tu verras
Si t'as faim ou si tu veux de l'eau, fais comme chez toi
Tu peux faire comme si t'étais chez toi
La façon dont elle a dit bonne nuit et a cligné de l'œil était
Facilement mal interprétable
J'ai pressenti une nuit pour l'éternité
Atteindre un sommet, faire un 8.000
Faire quelque chose, difficilement égalable
Mais là, il ne se passait rien
Juste ce silence
Brisé par mon sommier
Peut-être que je n'étais pas son type
Mieux valait ne rien faire
Et sur un mur au fond
Imprimé en noir et blanc
Il y avait une affiche de Godard
Peut-être qu'il pourrait me dire
Pourquoi ça me trottait dans la tête
Ah Jean-luc, ah Jean-luc
Je veux comprendre mais je peux pas
Ah Jean-luc, ah Jean-luc
Ah Jean-luc, ah Jean-luc
Je veux comprendre mais je peux pas
Ah Jean-luc, ah Jean-luc

Il a dit que dans des cas comme ça
Il ne s'agit pas d'être plus beau ou plus moche
Mais d'être convaincu de le faire
Je lui ai dit ouais, mais si j'y vais et qu'elle veut pas
Après quoi ? Après tout ça finit par être un
Coup de patate
Il m'a invité à fumer
Et dans un plan-séquence une phrase magistrale
Une femme est une femme
T'inquiète pas, t'es jeune
Le lendemain on a déjeuné
Je ne l'ai même pas regardée et au moment de partir
Elle m'a fait un bisou
Que je ne sais toujours pas interpréter
Ah Jean-luc, ah Jean-luc
Je veux comprendre mais je peux pas
Ah Jean-luc, ah Jean-luc
Ah Jean-luc, ah Jean-luc
Je veux comprendre mais je peux pas
Ah Jean-luc, ah Jean-luc