Se Llamaba Serafín
Edmundo Rivero
Il s'appelait Serafín
On l'appelait Serafín
Dans le quartier des canettes
Funyi, langue et espadrilles
Et un regard sans fin
Il avait la réputation d'un piolin
Quand il était parmi des inconnus
Et si quelqu'un dépassait les bornes
C'était sûr qu'il se battait
C'était sûr qu'il se battait
Et là, tout de suite, un masque
Il brodait au plus stylé
Mais un jour, un carton
D'un quartier inconnu
Lui a coupé jusqu'au nom
À coups de couteau et de hache
Il est resté avec un demi-nez
Une oreille comme une pastèque
Un œil de l'autre côté
Il a pris un coup de poing
Il a pris un coup de poing
Et en dessert
Le coin avec la fille qu'il avait !
Après ce "festival"
Il s'est mis à boire
Cheveux longs, costume sale
Je n'ai jamais vu une misère pareille
Plus jamais le bidonville
Ne l'a vu à la lumière du jour
Ni à taureaux comme il savait
Et on raconte dans le zinc
Et on raconte dans le zinc
Qu'il est mort juste à la fin de l'année
En trinquant avec du lait froid !