Lamento Borincano
Daniel Santos
Lamento Borincano
Sale, fou de joie avec son chargement pour la ville, oh ! Pour la ville
Il porte dans son esprit tout un monde rempli de bonheur, oh ! De bonheur
Il pense à remédier à la situation de son foyer qui est toute son illusion ainsi
Joyeux, le petit paysan pense ainsi, dit ainsi, chante ainsi sur le chemin
Si je vends ma cargaison, mon Dieu chéri, un costume pour ma vieille mère je vais acheter
Et joyeuse, aussi sa jument sent que son chant est tout un hymne de joie
C'est alors que la lumière du jour le surprend et ils arrivent au marché de la ville
Il passe toute la matinée sans que personne ne veuille acheter sa cargaison, oh ! Sa cargaison acheter
Tout, tout est désert, le village est désert de besoin, oh ! De besoin
On entend ce lament de partout, dans ma malheureuse Borinquen oui
Et triste, le petit paysan va, pensant ainsi, disant ainsi, pleurant ainsi sur le chemin
Que va-t-il advenir de Borinquen, mon Dieu chéri, que va-t-il advenir de mes enfants et de mon foyer
Borinquen, la terre de l'Éden, celle que, en chantant, le grand Gautier a appelée la Perle des Mers
Maintenant que tu meurs avec tes pensées, laisse-moi aussi te chanter
Moi aussi