Jalisco Park
Carlos Varela
Parc de Jalisco
Tous les dimanches, j'allais en ville
avec des chocolats pour aller grimper
les montagnes russes, l'étoile polaire
les autos tamponneuses, un vrai paradis de métal.
J'allais à la lagune pour naviguer
avec les petits bateaux au même endroit ;
mages et clowns, envie de voler
avec les petits avions du Parc de Jalisco.
Tout tournait comme le carrousel
et tous mes amis tournaient avec lui.
J'ai passé mon enfance dans ce coin
sur les manèges, je cherchais une raison
c'est pourquoi la vie ne m'a appris
qu'à travers le parc ce qui nous est arrivé.
On a voulu dérailler les montagnes russes
avec toutes les calomnies de la tutelle
puis mon petit ami, le père l'a emmené
faire un tour en bateau et il n'est jamais revenu.
Tout tournait comme le carrousel
et tous ses amis pleuraient pour lui.
Un jour en jouant, je ne savais pas pourquoi
en 67, ils ont tué le Che,
ainsi tourna son histoire comme le carrousel
et l'idée rêvée d'être comme lui.
Puis les cheveux longs, la mode et la confusion
nous sommes arrivés en 70 avec le rêve du million
ainsi est apparu ce fou que personne ne comprenait d'abord
disant des choses bizarres comme dans cette chanson :
"l'ère est en train de mettre au monde un cœur
elle ne peut plus, elle meurt de douleur."
Le temps a passé et il ne reste plus que
des manèges morts prêts à tourner
et même si je n'ai pas été clown, ni magicien, ni aviateur
je continue à tourner sans penser qui je suis.
Et ainsi j'ai des ennemis qui veulent me dérailler
me faisant la guerre parce que je me suis mis à chanter
mais je mets l'histoire au-dessus de leur raison
et je sais avec quelles chansons je veux faire la révolution
même si je perds ma voix, même si personne ne vient m'écouter
même si je reste seul, comme au Parc de Jalisco.