Viejo Rincón
Carlos Gardel
Vieux Coin
Vieux coin de mes premiers tangos
Où elle m'a dit qu'elle m'aimait
Cachette de cent nuits de fandango
Qui dans ma mémoire vivent encore
Oh, ruelle de sombres cafétérias
Qui furent les ancêtres du bandonéon
Où est ma petite canette de fer
Témoin de mon amour et de sa trahison ?
Aujourd'hui je retourne au quartier que j'ai quitté
Et en l'entendant sonner, j'ai de la peine
Je n'ai plus ma bonne maman
Ma baraque est une ruine ; tout est fini
Parce que j'ai cru, fou de moi
Pour elle, j'ai donné ma vie entière
Ma foi s'est aussi transformée en décombres
Et je sens juste des ruines battre en moi
Du balancement d'un tango
Naît un amour
Du balancement d'un tango
Nous trahissent
Quand tu te brises en une assise
Rassemblant ton petit visage avec le mien
Je sens que dans le feu de quelque tango
Ma sang va encore brûler
Vieux coin de sombres cafétérias
Qui furent les ancêtres du bandonéon
Où est ma petite canette de fer
Bulin misérable qui fut ma perdition
Du soufflet au son, un violon résonne
Dans le tablao d'une cantine
Et dans un bulin au coin de la rue
Les ancêtres profitent du tango tentateur
Pourquoi rêver ? Pourquoi suis-je revenu
Dans la ruelle de mes désirs
Pour revivre le mal de ces femmes
Leurs rires, leurs caresses, la farce de leur amour ?
Du balancement d'un tango
Naît un amour
Du balancement d'un tango
Nous trahissent