Tabernero

Tabernier, tu me rends idiot, avec tes breuvages de feu,
Continue de remplir ma coupe avec ton putain de poison
Jusqu'à me voir comme un fou, à rouler par terre
Continue de remplir ma coupe, bon ami tabernier.

Quand tu me vois bourré, chantonnant un tango obscène,
Entre blasphèmes et rires, je fais le bordel avec les ivrognes,
Ne me jette pas à la rue, bon ami tabernier,
Sache que je me saoule avec ton putain de poison.

Je veux tuer l'âme qui abrutit mon cerveau,
Beaucoup se saoulent avec du vin et d'autres se saoulent avec des baisers.
Comme je n'ai plus d'amours, et ceux que j'ai eus sont morts,
Je trouve du plaisir dans le vin que me sert le tabernier.

Tous ceux qui sont ivres ne le sont pas par plaisir,
Seul Dieu connaît l'âme qui palpite en chaque ivrogne.
Tu ne vois pas ma coupe vide ?
Verse du vin, tabernier.

Car j'ai l'âme joyeuse, avec ton putain de poison
Continue de remplir ma coupe, ha ha ha ha,
Car je n'ai pas de remède.