Anclao En Paris
Carlos Gardel
Ancré À Paris
À errer comme un bohémiens dans la vie
Je suis, Buenos Aires, ancré à Paris
Couvert de maux, stressé par l’urgence
Je t’évoque, depuis ce pays lointain
Je contemple la neige qui tombe doucement
Depuis ma fenêtre, qui donne sur le boulevard
Les lumières rougeâtres, avec un ton mourant
Semblent des pupilles au regard étrange
Lointain Buenos Aires, comme tu dois être beau !
Ça fait presque dix ans que tu m'as vu partir
Ici, dans ce Montmartre, coin sentimental
Je sens que le souvenir me plante son poignard
Comme ta rue Corrientes a dû changer !
Suipacha, Esmeralda, ton même faubourg !
On m’a dit que tu es florissant
Et qu’un jeu de rues se croise en diagonal
Tu n’imagines pas à quel point j’ai envie de te revoir !
Ici je suis coincé, sans thunes et sans espoir
Qui sait, une nuit la mort viendra me chercher
Et, salut Buenos Aires, je ne te reverrai plus !