La Zarzamora
Carlos Cano
La Zarzamora
Dans le café de Levante,
entre les palmas et les joies,
cantait la Zarzamora.
On lui a donné ce surnom
parce qu'on dit qu'elle avait
les yeux comme des mûres.
D'abord un homme d'affaires l'a abordée, olé
puis un marquis est venu.
Il l'a couverte de brillants, olé
de la tête aux pieds.
Les gens disaient que c'était de la glace,
qu'elle se moquait des hommes,
jusqu'à ce qu'une nuit, dans une rage de jalousie,
la Zarzamora la surprit en pleurs.
Que possède la Zarzamora pour pleurer à toute heure
qu'elle pleure, qu'elle pleure dans les coins.
Elle qui riait toujours et se vantait
de briser les cœurs.
Elle a fait l'épreuve de l'amour et a connu une affection.
Qui l'emmène et la ramène dans la rue de la douleur.
Les flamencos du bar
la surveillent à des heures tardives,
car ils sont obsédés
par le malheur de l'amour
qui a ensorcelé la Zarzamora.
Quand les voix résonnaient,
une chanson d'angoisse
pleurait la Zarzamora.
Mais personne ne donnait d'explications
ni ne savait le fin mot
de cette peine traîtresse.
Mais une nuit, au levant et olé,
une femme est venue la chercher.
Quand elle l'a eue devant elle, olé,
elles se sont dit je ne sais quoi.
De ce dont elles ont parlé, personne ne savait
mais la Zarzamora l'a dit en pleurant,
dans une petite chanson qui a vite circulé
et que les gens commencent à publier.
Que possède la Zarzamora pour pleurer à toute heure
qu'elle pleure, qu'elle pleure dans les coins.
Elle qui riait toujours et se vantait
de briser les cœurs.
Elle porte une bague de mariage, on est venu me dire.
Mais je l'avais déjà embrassée et il était trop tard pour moi.
Qu'ils publient mon péché et le chagrin qui me dévore.
Et que tout le monde me tourne le dos
en apprenant le malheur de l'amour
qui a ensorcelé la Zarzamora.