Circo Soledad
Ricardo Arjona
Cirque de la solitude
Il y a des clowns avec des sourires colorés
Qui rient pour cacher combien ça leur fait mal
Des trapézistes en cravate et en costard
Et des bouffons comme des plaies à la télé
Dans le cirque, ce qui ennuie te divertit
Il y a des petits chiens qui sautent comme des idiots
Et des éléphants qui dirigent un ministère
Des tueurs avec des surnoms sympathiques
Des acrobates de moto et de cimetière
Dans le cirque, si ça ne tue pas, c'est un remède
Des mimes sans liberté
L'âme meurt si tu es une marionnette
Cirque de solitude
La crise a mis à la retraite un autre poète
Des vérités qui cachent des pièges dans la valise
Des personnages qui aiment tant le prolétaire
Qu'ils deviennent des magiciens s'ils les multiplient
Une bosse comme de bons dromadaires
Pour cacher ce que le dimanche purifie
Dans le cirque, si tu es près, tu es éclaboussé
Il y aura toujours un bon dompteur pour celui qui se laisse faire
Et des arlequins prêts à se vendre
Il y a le tigre qui dévore celui qui se plaint
Et le cheval que tu caresses pour le monter
Dans le cirque, celui qui pense, il faut l'effrayer
Des mimes sans liberté
L'âme meurt si tu es une marionnette
Cirque de solitude
La crise a mis à la retraite un autre poète
Le cirque survit avec des pirouettes
Tu seras le cracheur de feu ou le bouffon
Celui qui lance les couteaux ou le fakir
Tu seras le guichetier ou le patron
Ou celui qui écrase les autres pour monter
Des mimes sans liberté
L'âme meurt si tu es une marionnette
Cirque de solitude
La crise a mis à la retraite un autre poète
Et un enfant recevant le témoin