Si el norte fuera el sur
Ricardo Arjona
Si le nord était le sud
Le Nord et ses McDonald's, basket et rock'n roll,
ses topless, ses Madonnas et l'abdomen de Stallone
Intellectuels bronzés,
érudits de supermarché ont tout mais n'ont rien payé.
À dix-huit ans t'es un gamin pour un verre dans un bar,
mais t'es déjà un homme pour la guerre et pour tuer.
Vive le Vietnam et vive Forrest Gump, vive Wall Street et vive Donald Trump.
Vive le Seven Eleven.
Ils se sniffent le nez et utilisent des seringues dans leurs poches,
voyagent avec de la weed pour comprendre la situation.
De ce juge de la planète qui lance une invitation :
Coupe-le à ton mari et tu gagneras en réputation.
Les barres et les étoiles s'approprient mon drapeau
et notre liberté n'est rien d'autre qu'une pute.
Et si la dette étrangère nous a volé le printemps,
au diable la géographie, les frontières sont finies.
Si le Nord était le Sud, les Sioux seraient les marginaux,
être bronzé et petit serait le look le plus prisé.
Marcos serait le Rambo Mexicain et Cindy Crawford la Menchuú de mes compatriotes.
Reagan serait Somoza,
Fidel serait un athlète courant des sacs à Wall Street
et le Che ferait des burgers à la double viande.
Les Yankees de clandestins à Tijuana et les radeaux de Miami à La Havane,
si le Nord était le Sud.
On serait pareil ou peut-être un peu pire, avec les Malouines pour le Groenland
et à Guatemala un Disneyland.
Et un Simón Bolívar révélant son secret, voilà le cent quatre-vingt-sept,
dehors les Yankees par décret.
Les barres et les étoiles s'approprient mon drapeau
et notre liberté n'est rien d'autre qu'une pute.
Et si la dette étrangère nous a volé le printemps,
au diable la géographie, les frontières sont finies.
Si le Nord était le Sud, ce serait la même merde,
je chanterais un rap et cette chanson n'existerait pas...