Milongón Del Guruyú
Adriana Varela
Milongón Du Guruyú
Dans les rues de la Douane
où j'ai grandi, j'ai appris,
dans les Voûtes, au Waston
au Guruyú, d'ici,
mon souvenir ému
pour les heures que j'ai vécues.
Au bodegón La Telita,
a Lito et à Rafael
semiduro et vin rouge
sous l'œil de Gardel.
Au maître Tito Cabano
privilège qui m'honore
avoir passé des nuits avec lui.
Au bodegón La Telita
marché de fruits et légumes
où j'ai commencé à chanter.
Ma ville se jette à l'eau
par les écluses Sarandí
résonnent les lancers de canne
et l'équipement d'un gamin.
Peuple de demi-monde
de lengue lengue et de calderín,
de bouteille sur les rochers
ou planquée dans le maletín
de bouteille sur les rochers
ou planquée dans le maletín.
Du Guruyú
viennent les tambours
pour le Guruyú
va mon cœur
Du Guruyú
d'amour et de douleurs
je chante le milongón.
La nuit étoilée tombe
sur cette rive de la ville
un air chaud souffle
et on y sent toute la mer.
Là-bas au Bar El Hacha
le roi des verres veut trinquer;
la pénultième et on y va
car demain il faut bosser.
la pénultième et on y va
car demain il faut bosser.
Du Guruyú
viennent les tambours
pour le Guruyú
va mon cœur
Du Guruyú
d'amour et de douleurs
je chante le milongón.
Cette mélancolie
qui apporte avec elle l'évocation
m'a peint en couleurs
rioplatenses le milongón.
Pour pêcher des souvenirs
je m'incarne toujours avec émotion;
prends-en autant que tu veux
car ici dans l'âme j'en ai un tas
prends-en autant que tu veux
car ici dans l'âme j'en ai un tas.
Du Guruyú
viennent les tambours
pour le Guruyú
va mon cœur
Du Guruyú
d'amour et de douleurs
je chante le milongón.