Diània
ZOO Posse
Diània
Les chants ne nous parviennent plus, le poète est mort
Les cloches sonnent le glas !
Et maintenant nous suivons des chemins
De mer et de ciel
Le bleu aux sommets
Le son du vent
Plaisirs divins, pays : Diània
Un pleur maure
Que je porte en moi
Peint la fin
Quand je chante et que la montagne danse
Où les bandits cachent des choses
Qu'ils racontaient seulement aux renards
Les loups hurlaient pour Malafi
Profitant des vallées dans les nuits mensongères
Entendez le calme, saumure et vin
Sublime. Élevez la parole, andalous
Cueillez le fruit, gonflez la poitrine, mettez la table
Une quarantaine rôde sous un toit
Et des grenouilles se rafraîchissent dans les eaux du Pou Clar
En riant, se sachant chez soi
Caresses des ronces, de la boue de mare
Quand je meurs, ne pleurez pas
Dansez sur la place
Et viendra un orage
Et le poète sera mort
Et ils viendront et diront
Les chants ne nous parviennent plus
Le fleuve coulera en bas
Emportera chaque lettre
Et ils viendront et diront
Maintenant qui nous enlève cette faim ?
La nuit fermée de la vallée
Se remplit de lune
Les étoiles sont des fermails
Le canal un miroir
Qui pleure et chante un romance
Dédié aux vieux qui s'en vont
Gorges enchantées
Sommets percés
Peintures ancestrales
Dansent les houes
Si tous, comme moi, partons
Vers la ville
Qui parlera avec les oliviers
Millénaires ?
Loin des plages
Et les titans de béton
Le monde respire à
Dans les vallées intérieures
Dans les vieux domaines
Du maure aux yeux bleus
Les sources racontent des contes
À des grenouilles et des crapauds
Paix et amour pour ceux qui festoient
Les soleils
Qu'il pleuve bien
Et ne gâche pas les récoltes
Que ces terres restent bien vivantes
Les figues sucrées et les flammes endormies
Et viendra un orage
Et le poète sera mort
Et ils viendront et diront
Les chants ne nous parviennent plus
Le fleuve coulera en bas
Emportera chaque lettre
Et ils viendront et diront
Maintenant qui nous enlève cette faim ?
(Cette vieille vallée faite de rêves
Cachette d'amours et de mots
Celle des mille et un parfums et des sources fraîches
Celle des hivers de larmes de gel
Celle des voix qui jouent et du silence
Cette vieille vallée que je veux toujours verte
Ne la touchez pas, ne la touchez pas si ce n'est pour l'aimer)
Et viendra un orage
Et le poète sera mort
Et ils viendront et diront
Les chants ne nous parviennent plus
Le fleuve coulera en bas
Emportera chaque lettre
Et ils viendront et diront
Maintenant qui nous enlève cette faim ?