AVANT
ZOO Posse
AVANT
Un mec qui rouille sur le canapé
Une tête qui ne trouve pas la bouche
Une vie qui ne sait pas parler
Un prophète de la défaite
Un patriote de la solitude
À se laisser aller, une peluche
Un abruti avec autorité
Un sacrilège de l'intégrité
Les filles anonymes s'effondrent : Mort naturelle
Les forces tombent, climat hivernal
Tristes et effacées, quelle carte postale
Loin des lumières, des piédestaux
Sans hommages ni fleurs dans des couronnes
Comme si ce n'étaient que des gens normaux
Comme si dans un monde de misère et de décombres
Il était beau d'oublier
La tête s'est intoxiquée
On a oublié d'aimer
De voir si grand le drapeau
La vue commence à fatiguer
La tête s'est intoxiquée
On a oublié d'aimer
Et maintenant respirer est une chimère
Mais elles seront là
Nos voix seront toujours là
Comme une pierre dans la chaussure
Comme le palmier qui affronte l'ouragan
Et elles seront là
Se moquant et faisant sacrilege
Pour toujours sorcière et hérétique
Toujours contre et avant !
Prie pour que le maître comprenne la jeunesse
Pour qu'on leur pardonne ce suicide prématuré
Leur sort n'est pas le vôtre, mais l'enterrement coûte cher
Et ils leur ont fait payer la médecine et le cercueil
Les héros tombent sous le poids de la foi en la devise
Orphelins d'amour remplissent la messe
Les hordes sortent des cavernes
Gardent les saloperies sous le tapis
Et, comme toujours, c'est toi qui paies leur fête
Le résultat était un, le coup était parfait.