Soneto de Separação
Tom Jobim
100%
Sonnet de Séparation
Tout à coup, du rire est né le chagrin
Silencieux et blanc comme la brume
Et des bouches unies est née l'écume
Et des mains ouvertes est né l'effroi
Tout à coup, du calme est né le vent
Qui des yeux a éteint la dernière flamme
Et de la passion est né le pressentiment
Et du moment figé est né le drame
Tout à coup, pas plus que tout à coup
Est devenu triste celui qui était amant
Et de seul est devenu celui qui était content
Est devenu de l'ami proche, distant
Est devenue de la vie une aventure errante
Tout à coup, pas plus que tout à coup