Fin De Carnaval
Silvina Garre
Fin De Carnaval
Je peux passer des heures sans parler
et mettre mon cœur au point mort.
Mon cœur, lui, ne connaît pas la pitié,
il ne connaît pas l'humilité,
il ne se contente pas de battre.
Chaque nuit est comme la fin d'un carnaval,
le ciel garde toujours le meilleur.
Il sait compter que m'a vu en ville
faire des tours sans m'arrêter,
criant à l'aide pour un dieu.
Où est l'amour et l'envie ?
Où sont les baisers que tu m'as donnés ?
Où est l'éternité que tu promettais ?
Où est cette éternité ?
Le silence ignore toujours ma douleur,
c'est un puits profond qui invite à tomber.
La maison est si calme pour moi,
tellement perdue pour toi
que tu n'es jamais revenu.
Je baisse le store et je danse un, deux, trois
(un, deux, trois, un, deux, trois)
c'est une valse légère qui va me calmer.
Être juste peau, être la folie sur l'autel
et une aigrette en marchant.
Être le miroir des jours.
Être du soleil et de toutes les routes,
être du vent et d'une seule pièce
et ne plus se tuer dans un souvenir,
ne pas se remettre à plus tard sans oublier.