Capoeira do Arnaldo

Quand je suis venu de ma terre
J'ai nagé à travers l'inondation
J'ai eu froid, j'ai eu faim
J'ai pleuré dix jours durant
En sachant que de ta vie
Pour toujours je m'éloignais
Dans ce chemin de calvaire
Personne ne m'a aidé
J'étais comme un petit oiseau
Perdu hors du groupe
On s'en va, eh eh
On s'en va, camarade
À travers ce monde, eh eh
À travers ce monde, camarade

Quand je suis venu de ma terre
Regarde ce que j'ai laissé derrière
Cinq fiancées sans mari
Sept enfants sans père
Douze saints sans miracle
Quinze soupirs sans "ah"
Trente maris contents
Me demandant "déjà parti?"
Et le prêtre disait aux bonnes sœurs
"Le miracle coûte, mais ça vient"

On s'en va, eh eh (...)

Quand je suis venu de ma terre
Je ne savais pas ce qu'était le courage
Sagesse de vieux âne
Courage de jeune tigre
Prière pour se protéger
Accrochée autour du cou
Fusil du papo-amarelo
Couteau à manche d'os
Médaille de Padre Ciço
Et chapelet de noyau
Pour lisser le poil fin
Et hérisser le poil épais
Car je suis parti de ma terre
Sans crainte
Sursaut ou courage

On s'en va, eh eh (...)

Quand je suis venu de ma terre
Je faisais du bruit
Dans les endroits où je passais
La route restait vide
Qui venait revenait
Qui partait n'avançait pas
Qui avait des affaires urgentes
Reportait au lendemain
Le prêtre abandonnait la messe
La jaguar abandonnait sa portée
Et les pères des jeunes filles
Changeaient de clientèle
Mais il fallait faire des efforts
Parce que les filles ne voulaient pas

On s'en va, eh eh (...)

Je suis parti de ma terre
Pour avoir le destin de voyageur
Avec deux mois de voyage
J'ai vécu une vie entière
Je suis parti en colère, je suis arrivé calme
Homme de la même manière
La route a été une bonne maîtresse
Elle m'a donné une leçon vraie
Le courage n'est pas dans le cri
Et pas de richesse dans la poche
Et les péchés du dimanche
C'est le lundi qui paie

On s'en va, eh eh (...)