Balada del que Nunca Fue a Granada
Paco Ibañez
Ballade de celui qui n'est jamais allé à Grenade
Quelque part au loin, par mers, champs et montagnes !
D'autres soleils éclairent ma tête grise. Jamais je ne suis allé à Grenade.
Ma tête grise, les années perdues.
Je veux retrouver les vieux chemins effacés.
Jamais je n'ai vu Grenade.
.
Donnez un brin vert de lumière à ma main.
Une bride courte et un galop long.
Jamais je ne suis entré à Grenade.
Quel peuple ennemi peuple ses remparts ?
Qui entend les échos libres de ses airs ?
Jamais je ne suis allé à Grenade.
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Qui aujourd'hui emprisonne ses jardins et met
Des chaînes à la voix de ses fontaines ?
Jamais je n'ai vu Grenade.
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Venez, ceux qui n'êtes jamais allés à Grenade.
Il y a du sang versé, un sang qui m'appelle.
Jamais je ne suis entré à Grenade.
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Il y a du sang versé du meilleur frère.
Du sang parmi les myrtes et les eaux des patios.
Jamais je ne suis allé à Grenade.
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Du meilleur ami, parmi les lauriers.
Du sang par le Darro, par le Genil du sang.
Jamais je n'ai vu Grenade.
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Si hautes sont les tours, la valeur est grande.
Venez par montagnes, par mers et champs.
J'entrerai à Grenade.