Kalera noa ihesi
Oskorri
Je fuis vers la ville
Je vis à la ferme
parmi les animaux,
j'vous raconterai en rimes
ce que tout le monde sait
sur comment je suis en montagne
dans le cimetière des vivants.
Je me lève chaque jour
quand le coq chante,
de boulot en boulot toujours
comment pourrais-je être si fou !
Si je pars vers la ville
je vais devenir un guérillero.
Si je suis en train de bosser, la soif
n'est pas longue à venir,
même si je suis en haut des montagnes
voici ma grotte,
donne-moi des ciseaux
pour que je puisse sentir le vent.
Je fuis vers la ville
avec ma charrette et tout,
je ne suis pas sûr que là-bas
je vais bien m'en sortir d'abord,
mais je ne pourrais pas vivre
aussi mal qu'à la ferme.
Adieu montagne de la ferme,
montagne de la mort,
s'il faut mourir près de toi
je reviendrais encore,
le monde ne va pas bien
ou alors c'est moi qui suis fou.