Herrmann Hiess Er
Nina Hagen
Herrmann s'en fout de la vie
Herrmann s'en fout de la vie,
Il se demande :
Que peut bien me donner la vie ?
Il lit Carlos Castaneda,
Il vit léger comme une plume.
La vraie vie, où les esprits flottent,
Est pour Herrmann digne d'être vécue,
Tout le reste, pour lui, c'est foutu.
Herrmann se pique de mélanges,
Il se dit :
Ainsi, chaque abruti se met en route.
Il se sent sage et éclairé,
Quand il humecte tendrement sa langue
Avec de la speed.
La vraie vie, où les esprits flottent,
A pour Herrmann son sens,
Tout le reste, ça ne le branche pas.
Détaché, défoncé,
À l'ouest, décalé,
Être high, être là,
Détaché, défoncé,
Herrmann, où es-tu ?
À l'ouest, décalé,
Herrmann, où es-tu ?
Herrmann est high.
Herrmann mange de la mangue et du faisan,
Il se dit :
Mieux vaut ça que de pousser le dernier soupir.
Il aime les vibrations positives,
Qui préservent ses nerfs fragiles.
La vraie vie, il ne peut pas juste la vivre,
Il a besoin des piqûres et des pilules,
Pour remplir son sang avec ça.
Herrmann a des œufs lumineux,
Il se dit :
Putain, ça aussi, oh merde,
Avec des vibrations négatives,
Herrmann a pu jusqu'ici s'en passer.
Regarde ! Le mur s'effondre et le plafond
Descend, et le tapis devient de plus en plus profond,
Et les mots et leur signification, maman, papa !
Ouvrez tout de suite,
Voici la police !
La folie est un voyage vers l'enfer,
Le cerveau s'égare et tangue
Dans des dimensions toujours nouvelles, là,
Où résident les forces du mal.
Herrmann est fini...