El Olvidao
Nestor Garnica
L'Oublié
De ton bois je suis
Fils de ta peau
Je suis l'oublié
Dans la tirelire du temps
Celui qui est resté
Debout, te faisant face
Fleur ouvrière je suis
Sauvage parmi les mousses
Quand le train s'en va
Je regarde, sur les rails, la Lune
Pensant, peut-être
Mon pays trouvera la fortune
Mon souffle s'est gonflé
Quand ils ont distribué
De moi, ils ne se souviennent pas
Ils disent qu'ils ne m'ont jamais vu
Que je ne suis pas d'ici
Que je n'ai plus de remède
Je suis l'oublié
Le même qui un jour
S'est levé
Avalant terre et salive
Je marche vers le Soleil
Pour guérir les blessures
Une blessure je suis
Cherchant le salaire
Maître debout
Veillant sur des pigeons blancs
Qui mûriront
Éclairant ton pays
Je suis celui qui est resté
Au milieu des baraques
Gamin du coin
À mate et ragoût inventé
Faim et rébellion
Ont grandi dans mes mains
Je ne veux pas de plus
Je veux ce qui est à moi
Au gros marteau
Je vais tordre le destin
Lève-toi, espèce de lâche
Ici chante un argentin
Je suis l'oublié
Le même qui un jour
S'est levé
Avalant terre et salive
Je marche vers le Soleil
Pour guérir les blessures