Zonas Marginales 2.0 (part. La Cebolla, Haze, Manuel El Popeye, Poetas Sureños y Mancloy)

Zones marginales où la malice règne
Où le diable reste toujours, à chaque coin de rue
Où tu désires toujours plus que ce monde froid
La rue dans notre sang, depuis qu'on était gamins

Ce n'est pas de la merde de rap, qui ne parle de rien
Ça parle de la dure réalité
Ça parle de survie
On a grandi entourés de pauvreté, de drogue et de délinquance
Fuyant la police, vivant stressés
Rêvant qu'un jour
On sortira du quartier, avec un boulot honnête
Sans penser qu'on finira en taule

Quand la rue parle, elle dit la vérité
Des situations de la vie qu'on doit affronter
On essaie d'échapper, à un monde marginal
Où les caïds, sont les premiers à parler
Des gangsters qui trafiquent, qui braquent, les voilà en prison
Pour overdose, ils sont enterrés
Je peux voir leurs mères pleurer
Maudissant le diable et priant pour eux

J'ai grandi dans une petite place
Où on déteste ceux qui portent un uniforme
Où le diable joue avec la prison
Joue avec la drogue et te tue facilement

Et je ne regrette rien
Je suis né pauvre, sans thunes
Ce dont il faut avoir honte
C'est d'être un mouchard

Quartiers chauds de Séville en connexion
Avec Cadix et la ligne de la Conception
Zones marginales, zones d'action
On parle de réalité, ici pas de fiction

Dans un quartier de pureté, l'image du plus pur
Mon père dans les Trois-Mille, dessiné sur un mur
Ça te dit déjà ce que je suis, d'où je viens
Ce que je représente, sans chanter du flamenco

Cousin, je suis calé, je le porte en moi
Je suis comme je suis, je ne fais pas semblant
Je suis rappeur des quartiers ouvriers
Remplis de débrouillards, remplis de guerriers

Remplis de ceux qui mènent une vie dure
Qui doivent délinquer ou vivre des aides
Des gens qui bossent pour quelques miettes
Rêvant simplement, d'avoir des papiers

On revient à la charge, de nouveau la troupe
Ce que tu fais c'est de la pure craie, nous c'est de la coke en roches
Toujours à parler de la même chose, beurk ça me saoule
Maintenant écoute la vraie rue et tais-toi
Ici dans les 3000, on vit dans l'ignorance
Beaucoup de fusillades, il y en a en abondance
On a peu de ressources
Pour sortir de ce quartier où on grandit

On grandit instables avec de l'insécurité
Ici où on vit, la malice prédomine
On est dans le filet de l'exclusion sociale
Stressés avec la police et sa prochaine rafle
Tous les jours à fumer, dans la rue à réfléchir
Comment faire de l'argent sans finir par voler
Vivre dans les 3000, c'est plus qu'un défi
La vie n'est jamais facile en vivant dans le ghetto

Que r r, ça sonne ici dans la périphérie
La police en danger, ici c'est sérieux
On a vu ça et plus, dans ce monde froid
La rue est notre sang
Depuis qu'on était gamins

On est les rappeurs mauvais, si je rappe mal
Ne le dis jamais car je peux te frapper
Dans le quartier, il y a des mouchards avec et sans plaque
Talent inné, je suis une étoile
Certains prient Dieu, vocation divine
D'autres disent à Dieu, cherchent de la cocaïne
Certains vendent de la drogue pour devenir millionnaires
Mais, peu ont l'ingéniosité nécessaire
Souvent j'ai entendu "tue-le", et pas au cinéma
Je suis le rappeur des oiseaux, je porte des bottines
Des anges m'ont sauvé
Merci à Dieu, j'ai peu foulé les prisons
Prends ma main, je t'aide à sortir
Oui, n'aie pas peur, tu vas survivre
Essuie ces larmes, tu ne marches pas seul
Lève la tête car je crois en toi