Septiembre
Natos y Waor
Septembre
Je me suis mis un polo et des baskets propres
Et aussi le pantalon des procès
Et je suis descendu te voir avec un air de filou
Avec plus d'illusions que de pièces dans les poches
Moi, toujours la tête dans mes embrouilles
Mélangeant du mauvais shit avec une clope
On s'est donné rendez-vous au même endroit vers 5 heures
Là où sont tous les baisers qu'on ne s'est pas donnés
Le bateau coulait et moi je sauvais les meubles
Je fais partie de ceux qui nagent à contre-courant
Et je vis dans un éternel septembre
L'été n'est pas fini et je rêve déjà du suivant
On me dit que j'incite à se mettre
Je suis coupable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Je marche dans le quartier et c'est la même merde
Stores baissés et panneaux de "à vendre"
Et maintenant que tout semble aller bien
Je ressens le manque de quand je n'avais rien à perdre
Ces billets de 100 ne me rendent pas si heureux
Et je sors avec une tête triste sur l'affiche
Je ne suis pas une star, je ne suis pas à la mode
Si on me demande des photos, je sors mal sur toutes
Mais on est revenus pour récupérer la couronne
Après 4 ans dans l'ombre comme Kodak
Je me suis fait beau pour tromper tes parents
Avec le costume d'innocent que seul un coupable porte
Et peu importe combien j'essaie de me déguiser
On voit sur mon visage même si je cache mes tatouages
Tu sais que je suis toujours amoureux de la rue
Parce qu'elle m'a donné l'amour que personne ne me donnait
Je suis revenu avec les poings pleins de sang
Pour voir la tristesse sur le visage de ma mère
Des photos avec les fans à la Razzmatazz
À des photos et des empreintes à Moratalaz
Je ne dis pas la vérité à l'avocat commis d'office
Comme si c'était la première fois, on a déjà un certain âge
J'avais juste envie de tirer sur le câble
Pourquoi continuer à frapper à ta porte si tu ne m'ouvres pas
Encore une fois je vais arriver en retard
Encore une fois je veux sortir pour me détruire
Maintenant je vole haut, tu peux me voir briller
Mais ce qui monte, redescend. Ne te fais pas d'illusions
Ne fais pas le malin parce que tu pourrais te faire avoir
Je sais que quand les lames brillent, tu vas crier
J'ai mes amis près de moi et mes ennemis encore plus
Aussi la clé de ta porte de derrière
Un tiroir plein d'histoires que je ne peux pas raconter
Les durs pleurent aussi : Regarde mes larmes
Je suis fier de ce que j'étais
Ce que j'étais est ce que je suis maintenant
Et maintenant je sais enfin que ça valait le coup
Parce que là où je rêvais, j'y suis.