Los Fayeos de Mayo
Nacho Vegas
Les Fayeos de Mai
Les lumières de la ville
me guident vers la mer
jusqu'à la plage dorée
où le charbon et le sable
s'embrassent une fois de plus.
Le présent reste derrière,
prisonnier de l'aurore.
Des siècles passent en un instant,
et j'entends comme dans un lament
la voix de la solitude.
Andarina, tu arrives tard,
andarina, tu arrives tard,
vêtue de soleil et de rosée,
tu apportes de l'or, de l'argent
pour les fayeos de mai.
Peins des nuages de robin,
je sens l'âme minérale,
travaillée par des désillusions,
éteinte comme le phare
d'une mer de scories grises.
Épuisé du chemin,
épuisé par le rugissement
d'innombrables hivers,
je rêve des jours éternels,
me réveille dans des nuits sans fin.
Andarina, tu arrives tard,
andarina, tu arrives tard,
brillant comme l'éclair,
laissant percer l'aube d'émeraude
pour les fayeos de mai,
pour les fayeos de mai.
Peins des rues de cristal,
retentit le chant du nord
avec des mots de poète,
évoquant une idée,
me transportant au lieu...
... où je veux revenir,
entre les montagnes du sud,
ou vole mon endroit,
ou tout a du sens,
ou je suis qui je veux être.
Andarina, tu arrives tard,
andarina, tu arrives tard,
emballée dans ta chanson.
Déjà brille la rosée
pour les fayeos de mai,
pour les fayeos de mai.
Combien de promesses tu as apportées
avec ce printemps
et sont parties avec l'été.
La vie entière m'a emporté
à revenir à ta vue
et aux fayeos de mai.
Andarina, tu arrives tard,
andarina, tu arrives tard,
vêtue de soleil et de rosée.
Il est temps que tu te reposes
(sous les fayeos de mai.)
Andarina, tu arrives tard,
andarina, tu arrives tard,
brillant comme l'éclair.
Laisse percer l'aube d'émeraude
pour les fayeos de mai.