Monduber

Ça a commencé comme un jour normal
et ça a fini en une grosse erreur.
J'ai d'abord oublié de toi
et ensuite j'ai oublié de nous deux.

J'ai voulu te toucher et j'ai vu comment se dressait le Mondúber
immense entre toi et moi.
Tu t'étais oubliée toi-même
et peut-être que c'était le pire.

Et maintenant tu peux t'en aller,
j'entends presque que tu dis,
peu importe si tu arrives en retard
parce que personne ne t'attend.

(J'ai de la peine que tu te vides de ton sang
mais nettoie tout avant de partir.
Personne n'a à se salir,
ton bordel t'appartient rien qu'à toi.)

Et toi, seulement toi, tu es la seule coupable,
le ciel annonce une véritable débâcle.
Et viens, mon amour, viens, accompagne-moi au désastre,
et tiens, mon amour, tiens, voici le prix que tu as gagné.

Le silence est en feu,
on est étouffés par la chaleur,
ne me demande pas de te parler
de ce que je n'ai pas encore réglé avec Dieu.

Et la nuit nous a rattrapés
entre le sang sec et la sueur,
et on a voulu essayer de dormir
un rêve qui n'est jamais arrivé.

Et demain ne ressemble jamais
à ce demain d'hier,
et on finit par s'enfoncer
l'un dans l'autre encore une fois.

Et que vais-je faire de toi,
et que vais-je faire sans toi,
il n'y a pas de pire punition
que celle sans laquelle je ne sais pas vivre.

Et c'est une vieille histoire,
tu l'as sûrement déjà entendue,
mais ça continue d'arriver
et non, ce ne sont pas les autres.

Et toi, seulement toi, tu es la seule coupable,
le ciel annonce une véritable débâcle.
Et viens, mon amour, viens, accompagne-moi au désastre,
et tiens, mon amour, tiens, voici le prix que tu as gagné,
et crack, mon amour, crack, tu vas arrêter de te plaindre,
et tu crois que tu peux décider de partir ou de rester,
et plas, mademoiselle, plas, plas, personne ne te bat.

Et maintenant je peux m'en aller,
fini, je peux l'entendre,
peu importe si j'arrive en retard
parce que personne, personne ne m'attend.