Urbanología

Nach Nach

Urbanologie

La science de là-dehors
Quand tu ne sais pas quoi dire, je le dirai pour toi
Urbanologie, la rue et ses éclats
Des vies avec la corde au cou, et c'est que

Il n'y a rien à comprendre, beaucoup à ressentir
Rien à perdre, beaucoup à vivre, je lutte pour continuer
Pour servir à quelque chose, j'ai laissé derrière de longs sommeils
Et des gorgées amères, aujourd'hui je chevauche en sécurité
Du dard que lance le passage du temps
Je le fais à ma façon

Je gratte dans le fumier et j'extrais de l'or
Je cherche la beauté dans le ciment
Il y a toujours une histoire à raconter
Il y a toujours un désir et un lament
Une montée du volume
Fera que ça sonne plus fort, mais pas plus clair
Je ne masque pas que j'ai peur du tir et de son bruit sec
J'essaie de ne pas crier
Plus que pour le bruit, pour la peur de l'écho

Je suis juste un gars timide, je ne fais pas l'aveugle
On m'appelle suicidaire pour sauver ma vie sans gilet
Pour me lancer dans le vide, depuis que j'étais gamin
J'ai su que ce qui m'attirait était le contact froid d'un carnet vide
Si je fais preuve d'innocence, c'est pour chercher des chimères
Je poserai corps et tête quand je mourrai
Et c'est que là-dehors il y a tant de teintes
Tant de cons qui font semblant d'être parfaits
Tant de gens qui feignent et attaquent mon intellect
C'est la cause-effet quand le faux affect inonde l'air
Maintenant je sais que quand personne ne te déteste, c'est que tu n'es personne
Tu piges ?

Je sais qu'il y a des millions de curieux qui surveillent chaque pas
Tout le monde parle, tout le monde juge
Mais après, tout le monde se chie dessus quand ça tourne mal
Ils veulent la pulpe mais avalent les écorces
La vérité s'obscurcit quand pleuvent les masques
Quand même les certitudes s'effondrent
Dis-moi, que te reste-t-il ?
Si après l'ombre t'attend la tombe, c'est normal que tu te noies
Mais quand tu tombes profond, convaincs-toi sur le moment
Qu'il y a des prisons que tu crées et dans lesquelles tu te mets
Tu veux me trouver ?
Je serai au fond du bar, toujours assoiffé
Voulant répondre à tant de questions qui semblent muettes

Mais je sors un nouvel album et soudain toutes les doutes s'évanouissent
Et c'est que je mets de l'amour même quand j'écris de la haine
J'ai l'honneur de parler à la feuille et à un demi-hémisphère
Et même si je ne sais pas où je vais, je sais qu'il y a toujours un vrai destin
Pour certains la prison ou le cimetière
J'ai eu de la chance, je sais d'où je viens
Je me suis fait un nom
Maintenant je le garde, ils disent que je me vends
Les idiots parlent mais s'évanouissent tôt, leurs carrières
Durent ce que dure un grain pour moi, peu importe si je vous bats
Je ne me le demande pas, je me concentre sur le beau
Je suis celui qui pourrait le plus frimer et qui en parle le moins

Urbanologie, la rue et ses éclats
Et le hip hop montrant des trônes aux parias et plébéiens
Ceux qui ont suivi leur propre chemin
Ces fous d'hier qui sont aujourd'hui des légendes
Nous cherchons tous à tâtons un endroit où la peur dort
Parce que tout se résume à notre peur de souffrir
Nous cherchons tous un Dieu, un au-delà, une vie éternelle
Parce que tout se résume à notre peur de mourir
Il ne reste qu'à survivre, c'est mon leitmotiv
Quand tu ne sais pas quoi dire, je le dirai pour toi
Je prendrai le butin et je ne parle pas de poches pleines
Bien que si le haut vole, le bas ne va pas faire moins
C'est ce que nous avons, trop de cirque et peu de pain
Trop de gamins tombent comme sur un toboggan

Des gorgées qui se prennent ont un goût de poison
Des rames qui ne savent pas où elles vont, ne verront pas d'horizons nouveaux
Je me déplace indifférent à l'ego, je me livre à ma liberté
Ce n'est pas un jeu, j'ai des bêtes à nourrir
Et il est élémentaire de couler comme tous les rivières, pour tous les miens
Il y a tant de problèmes et de désillusions
Mais face au froid, mes potes font de manteau
Et il n'y a pas de Grammy's qui surpassent l'amour que vous me donnez tant
D'autres critiquent sur leur ordinateur, je les mets en sourdine
Je leur coupe le routeur, les nuls discutent sans que je m'en soucie
Les tirades de gamines de quinze ans ne me touchent pas
Ni les combats entre l'ancienne et la nouvelle, ils ne s'en rendent pas compte
Que celui qui se tait parfois est celui qui sait le plus
Et que celui qui se vante le moins est celui qui s'en sort le mieux
Mieux vaut qu'ils mûrissent ou ils ne dureront même pas un quart
Ils croient que réussir dans le rap peut se faire d'un coup
Je les écarte avec mon éclipse
Le succès ne m'excite pas, mon lexique a mis des décennies à se polir
Un boulot qui n'accepte pas d'erreurs ni d'étourderies
Ni de blagues qui, en voyant de l'argent, n'hésitent pas à se déshabiller

La vie est comme un tissu brodé
Nous passons la première partie de la vie
Du côté joli de la broderie
Mais la seconde partie de notre vie
Nous la passons de l'autre côté
C'est moins joli, mais nous voyons comment les fils sont disposés

Je vis piégé dans un sablier
Faire confiance à la bonté des autres m'a poussé au mépris
À cause de l'impuissance
Les idiots qui jugent ne sont pas un problème
Le problème est le silence s'il stocke l'indifférence
J'ai déjà perdu mon innocence dans une étourderie
Aujourd'hui l'enfant que j'étais me parle, tout en insistant
Pour que je profite du trajet, il dit que rien n'est parfait
Que soit je m'amuse ou je suis un homme mort, et mourir c'est triste
La vie un blague ou une saloperie, je ne sais pas
Je sais juste que je ne crois en rien et rien n'apaise ma soif
Tant d'heures que j'ai passées à écrire ça

Ce n'est pas un prétexte, tu sais que mes textes sont ma façon d'être
Je continue à regarder le papier comme on regarde la plus belle fille
Je prends le morceau de gâteau qui a la cerise
Goûte-le, il te saura à l'encre, celle que je verse
Ainsi je tiens dans mes mains peines et conquêtes
Mes phrases sont comme des promenades dans la toundra
Il y a tant de pharisiens avec des désirs de me voir sombrer
Moi utilisant la main gauche de Picasso peignant des échecs
Buvant de la foi comme si quelqu'un me retirait le verre
Faisant des pas dans l'escalier
Tuant le temps, sachant qu'il est celui qui me tue
Voyant dans mon avatar des erreurs et des rats ingrats qui attaquent
Ou tu acceptes la célébrité ou elle t'attrape et tu finis à quatre pattes
Plus de taches qu'un dalmatien dans mon âme, mais je me vante encore

Le monde cherche des héros, mais je ne suis pas un
Je n'assume que ma légèreté et mon ignorance
Il n'y a pas plus de vérité que le bonheur que donne l'enfance
Et je ne sais pas si c'est l'âge ou une hémorragie, mais il me manque de la magie
De moins en moins d'euphorie et plus de nostalgie
De plus en plus de chagrin et moins d'efficacité
De moins en moins au bar et plus à la pharmacie
Maintenant je sais que l'arrogance est fragile et la vaincre est facile
Que la peur est agile et ma chair un muffin qui se déchire
Et si le hasard me rattrape, je reste chez moi à écrire
Il n'y a plus le temps de descendre fumer sur la place
Je préfère être un apatride dans mon Atlantide perdue
Où les lettres les plus glaciales me protègent
Et plus que pour mes potes, je le fais pour mes amies
Pour ne pas rester avec l'intrigue de ce que diront
Certains avaleront leur salive, d'autres hésitant
Artiste à qui l'art de vivre coûte tant

La beauté me caresse mais tombe en volant
Et la douleur s'enfonce et chaque clou doit être arraché
Apercevant mon horizon où j'ai vu des montagnes
Aujourd'hui il y a des rhinocéros chargeant à coups
Chaque coup ici est comme un tour à Invernalia
Et après huit albums, plus affamé que la Somalie
Peu importe l'habillement, compte ce qui est en dessous
Mais voir derrière la peau, ça, ça nous coûte du travail
Il y a un raccourci vers un univers sans verrous
De prairies avec des vers pour celui qui regarde par mes yeux, moi
Je suis juste un pou dans cette immensité mais je me jette
Dans cette Mer Rouge qu'est l'adversité
Et parfois je la vaincs et parfois elle me vainc
La lutte de tout homme décent dans une grande ville

Urbanologie, discipline et cœur dans ce bourbier
Une autre version des Hunger Games
Une autre leçon pour que les enfants grandissent
Une autre prison dont je prévois de m'échapper, et
Comment m'accepter si je suis si complexe ?
Si la fenêtre m'attire plus que le miroir
Si je suis plus lapin que coyote dans cette forêt
Je suis de ceux qui savent bouger sans se vendre à bas prix
Un jour j'ai parié, c'était le génèse, tumeur de MC's
Le bouche à oreille s'est chargé de la métastase
Je le fais pour ceux qui perdent ou qui sont en retard
Pour ceux qui se sentent toujours au dernier rang de la classe
Pablo et Baghira apportent la base, je mets la garniture

J'écris et fais danser mon stylo en popping
Knockin' on the heaven's door mais personne n'ouvre
L'enfer peut-être s'ouvrira, parce que mes mots brûlent
Qui vainc la paresse dans ce mélodrame ?
Si la peur t'appelle aux pieds du lit
C'est pourquoi cours et aime qui tu veux
Qu'importe si nous allons mourir demain
J'ai monté mon store et fermé ma blessure
J'ai changé de perspective et depuis il n'y a plus de mystère
Aujourd'hui la chose que je prends le plus au sérieux dans cette vie
C'est de ne pas prendre la vie trop au sérieux.

  1. Me Llaman
  2. Los Zurdos Mueren Antes
  3. Poesía Difusa
  4. Cambiando El Mundo
  5. El Idioma de Los Dioses
  6. Clandestinos
  7. 2055 (con Lesk Y Madnass)
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  9. Hemos Creado Un Monstruo (con el chojín)
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