Buen Día, Día
Miguel Abuelo
Bonjour, Jour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, chien; femme, bonjour
Arbre, bonjour; madame, bonjour
Bonjour, fils; frère, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Je suis tous tes oublis
Et de tous tes oublis
Apparaît ma nourriture
Ici ta liberté
Ici ton intention écrasée
D'être un oiseau
Ici la pierre de ton rire
Ici ma bouche, en haut et criant
Bonjour, à tout ce qui se passe
Je suis celui qui trace le chemin de ton pas oublié
Et celui qui te suit
Pieds nus, entre tes pas
Je ne sais rien. Non, je ne sais rien, je ne sais rien
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour soleil; soleils, bonjour
Idiots, bonjour; madame, bonjour
Bonjour eau; feu, bonjour
Bonjour air; lune, bonjour
Ensemble nous creuserons
Jusqu'à la surface de la terre
Ta douleur est amour
Se transformant en monde
Tout ce que l'on cherchait a déjà été trouvé
Je viens grandissant d'un ancien rapport
Et une boîte est ton corps
Où la douleur ne cesse pas
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Envoûte-toi maintenant que tu es vivant
Ce monde était déjà une folie
Allez, en avant, tu ramèneras tout ensemble
Plaine et végétal entrelacés
Eau sur feu et feu sous terre
Je sais bien que tes chœurs seraient contents
Que monte ce qui grandit
Ce qui s'éloigne, s'éloigne
Ce qui est venu, se retrouve
Ce qui est parti, s'en va
Me voilà, celui qui rit et rit
En bas et sur les ruisseaux
Me voilà, celui qui a peint l'ami
Écoutez, écoutez, écoutez, quel beau ruisseau
Qui rêve en toi, appelant
Humain, humain, humain
Humain, humain, humain, humain
La pensée court, le corps danse
Les yeux illuminent, la voix arrive et s'échappe
Pourquoi, pourquoi, pourquoi
Parcourir la fraîcheur qui est dans ton âme
Ah, le joug
Ah, la journée enfermante
Je trinque avec toi, Hölderlin
Pour le gratuit, la bénédiction éthérée
Et que s'entendent les mains serviciales
La tâche de l'amour, créatif et fraternel
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, havre; tempête, bonjour
Bonjour, chemin; mort, bonjour
Bonjour, jour
Eh, et si tu avais contracté
Un engagement avec la mort
Et si tu étais mort peut-être
En luttant ou en croyant
Ou en essayant des échelles
Pour attraper les cieux
Tu aurais porté la gloire là-bas
Oui, d'où l'on ne revient plus
Mais aussi, tu aurais laissé
Fable, utopie et poussière
Entre mes frères mortels
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Tu es pauvre, si tu ne remplis pas
Les coffres de ton cœur
Idiot perdu, celui
Qui ne se reconnaît pas dans une haine insensée
Quel imbécile ne verra pas sa passion
Plus débridée
Et quelle sorte de riche sera
Celui qui ne porte pas tout ensemble et dans un seul poing
La psyché et le battement de son peuple
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Je suis venu bouger et donner vie à la fanfare
La musique me féconde, elle tonifie et guérit
Les poètes m'accusent de devoir être courageux
Les arts pour toujours, les muses sans chaînes
Comme, je sens, je dors, je ris, je bois, je joue, je marche
Je me couche face au ciel et mon repos jouit
Dans la paix de chaque origine
Bonjour, jour
Adieu, bateaux ancrés sur des eaux tumultueuses
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Pas nous !
Joies de la rosée sur des nez splendides
Pas nous !
Célébrateurs élastiques de désirs
Non ! Pas nous !
Braves Napoléons sans batailles
L'engagement n'a jamais été un baume pour moi
Non ! Je suis d'ici, moi, peu, tendu
Et je reste pour chanter et aimer
Depuis un jardin, manuel, parmi mes frères
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour
Bonjour, jour; jour, bonjour