Pan Para Yolanda (part. Aymée Nuviola)

Je suis né sur la rive gauche
De l'autre côté de la rivière
Toujours prudent dans mes mots
Je l'ai bien appris depuis gamin

La protestation comme un chien
Reste derrière les portes
Chaque fois qu'elle s'échappe
Quelqu'un finit par mordre

Et de temps en temps
Des dames en blanc
S'invitent sur l'échiquier
De ce jeu d'échecs

Avec des fleurs et des hochets
Pour effacer avec leurs pleurs
Avec leurs pleurs
Le premier impair de janvier

Et que veux-tu que je fasse
Si au fond je t'aime
Parce que tu es la femme
La plus belle même si tu as un maître
Tes cheveux, palmier royal

Et les lignes de tes mains me mènent toujours à la mer
Dix de chaux et une de sable
Et pourtant je veux rêver
Qu'ils enlèvent le drapeau rouge et que je puisse me baigner
Dans ta mer
Dans ta mer
Ivresse de liberté

Et à la Radio Milanés, on ressent le manque
Il n'y a plus de pain pour Yolanda
Car son régime demande des sacrifices
Peu de pain, beaucoup d'exercice
Il faut chercher une autre table
Dans la ville qui progresse

Et que veux-tu que je fasse
Si au fond je t'aime
Parce que tu es la femme
La plus belle même si tu as un maître
Tes cheveux, palmier royal

Et les lignes de tes mains me mènent toujours à la mer
Dix de chaux et une de sable
Et pourtant je veux rêver
Qu'ils enlèvent le drapeau rouge et que je puisse me baigner
Dans ta mer
Dans ta mer, dans ta mer
Ivresse de liberté

(Enlève-moi le drapeau rouge que je veux me baigner)
Dix de chaux et une de sable, ça ne te fait pas de peine
Tu ne me laisses pas rêver
(Enlève-moi le drapeau rouge que je veux me baigner)
Sors une cristal, lève-toi de la chaise
On va trinquer d'un bord à l'autre

(Enlève-moi le drapeau rouge que je veux me baigner)
Enlève-moi le drapeau rouge et donne-moi le blanc
De l'espoir, papa
(Enlève-moi le drapeau rouge que je veux me baigner)
De Pinar à Bayamo, danser ce son cubain
Éternellement Yolanda