Yadokari
Meiko Kaji
Yadokari
Au début de l'été, sous la pluie
Mon cœur se sent lourd, ça s'accumule
Comme une bête, je me blottis
Regardant le plafond, je fume une clope
Après tout, la vie de ce crabe
C'est doux, tant que c'est dans mes bras
Quand vient l'automne, celui qui est mort
Vêtu de noir, sur le chemin des feuilles
Je regarde la fine fumée de la cheminée
Sans pouvoir pleurer, je lève les yeux
Après tout, la vie de ce crabe
C'est pitoyable, sans abri, sans corps
Au petit matin d'hiver, la lumière de la neige
À ces moments-là, je me souviens
De la tristesse d'une fleur fanée
Le jour où j'ai dû devenir femme
Après tout, la vie de ce crabe
C'est une vie empruntée, juste une existence.