Dime Qué Ves?
Lytos
Dis-moi ce que tu vois ?
C'est une de ces chansons que je commence sans savoir pourquoi
Peut-être en cherchant des chambres dans cette vie de location
Ma tête est un sale débarras où rien n'a plus de sens
Dis-moi pourquoi ça fait si peur de perdre quelque chose qu'on n'a jamais eu ?
Se regarder dans le miroir, et que ton reflet ne soit qu'un putain de mirage
C'est impossible d'être sincère dans un monde qui est un mensonge en soi
Éduqués pour aimer le ciel, et pourtant on préfère l'enfer
On se croit éternels, mais un jour on ne sera qu'un souvenir
On est de pauvres serviteurs de la précieuse et chère dopamine
Tu ne sais pas ce que c'est ? Tu devrais le savoir, parce que ça contrôle ta vie
Avec une simple allumette, on espère pouvoir éclairer tout le ciel
On veut des réponses simples à des problèmes trop complexes
Effrayés par nos instincts, on cache notre moi le plus pur
L'humain est le labyrinthe rempli de poison et de chemins sombres
On s'accroche à des normes à la mode, tous les autres on les traite de fous
Et en réalité, on est de pauvres idiots
Parce que le bien et le mal, c'est nous qui les inventons
Et peut-être que la réponse n'a jamais été au-delà
On veut tous que les choses changent, mais on ne veut pas changer
Quand plus rien ne t'excite, toujours les mêmes histoires, mais des gens différents
Je veux pleurer, je veux rire
Je parle de glace et de flammes
De tout et de rien
De ne plus savoir ressentir
Je veux voler, voler sans toi
Tu me mets et me retires les ailes
Tu m'allumes et m'éteins
Peut-être que ça doit être comme ça
Il est encore trop tôt pour que ce soit trop tard
Mais on est trop cons pour admettre qu'on est de pauvres lâches
On cache la racine du problème, des blessures infectées par la censure
Mais l'art est comme un mensonge qui raconte les vérités les plus profondes
Je vois, je vois, dis-moi ce que tu vois ? Quelqu'un sans rêves ni souffle
Les gens te brisent et après prétendent te réparer en disant désolé
Je voyais, je voyais, dis-moi ce qu'est devenu ce jeune insatiable ?
Je pourrais passer des jours et des jours à chercher des putains de coupables
Toujours à chercher des coupables alors qu'en réalité, on a tous quelque chose à se reprocher
Exigeant des modèles moraux et dans l'intimité, on continuera à pécher
Ne laisse pas la foi te trahir, cette vie n'est qu'un stupide piège
Ce n'est pas que le monde déçoit toujours, c'est que tu as des attentes trop élevées
Il y a ceux qui aiment quelqu'un qui ment, ceux qui mentent à quelqu'un qu'ils aiment
Il y a ceux qui sont anti-système en tapant sur leur mobile dans leur lit
Il y a ceux qui cherchent les réponses et ceux qui se posent les questions
Il y a ceux qui croient avoir la vérité et ceux qui passent leur vie à la chercher
On voit que je suis frustré, je le sais, et c'est que la réalité n'est plus à la mode
Je me sens inapte à vouloir gagner la course avec les jambes cassées
Tout s'achète avec de l'argent, eh, peut-être que vous n'aimerez pas cette blague
Mais le temps est la seule monnaie d'échange qui existe vraiment
Et dis-moi, qu'est-ce que tu as foutu pour croire que ton opinion vaut plus que celle des autres ?
À toi, ça ne te fait rien des histoires que les autres gardent à l'intérieur
Se faire passer pour une victime, c'est ce qui est à la mode, confondre dépression et tristesse
Mais tu te couperais les veines si tu vivais un seul jour dans ma tête
Je vois, je vois, dis-moi ce que tu vois ? Je ne suis pas très sûr
J'ai tant à dire, mais je reste si muet
Je ne te vois plus, me laisses-tu te voir ? Peut-être que je suis parti
Alors que tout le monde craint la mort, j'ai peur de mourir sans avoir vécu
Je veux pleurer, je veux rire
Je parle de glace et de flammes
De tout et de rien
De ne plus savoir ressentir
Je veux voler, voler sans toi
Tu me mets et me retires les ailes
Tu m'allumes et m'éteins
Peut-être que ça doit être comme ça (mais sans toi)
Je me vois changé, peut-être que quelque chose ne fonctionne pas
Je reste moi mais en même temps, une autre personne
Beaucoup disent savoir qui je suis, juste en me voyant
Et moi, peut-être que je ne pourrai jamais vraiment me connaître.