Anna E Marco

Anna, comme elles sont nombreuses,
Anna, un peu susceptible,
Anna, beau regard,
regard qui chaque jour
perd quelque chose.
Si elle ferme les yeux, elle le sait,
étoile de la périphérie.
Anna avec ses amies,
Anna qui voudrait s'en aller.
Marco, grandes chaussures et peu de chair,
Marco, cœur en alerte,
avec sa mère, une sœur,
peu de vie, toujours la même.
Si il ferme les yeux, il le sait,
loup de la périphérie.
Marco avec le groupe,
Marco qui voudrait s'en aller.
Et la lune est une balle,
et le ciel est un billard,
combien d'étoiles dans les flippers,
sont plus d'un milliard.
Marco dans un bar,
ne sait pas ce qu'il fera,
puis il y a quelqu'un qui trouve une moto,
on peut aller en ville.
Anna, beau regard, ne rate pas un bal,
Marco qui en dansant ressemble à un cheval,
dans un endroit qui est une horreur,
peu de gens qui les regardent,
il y a un gay qui fait le supporter,
mais dis-moi où elle sera,
quelle est la route vers les étoiles,
pendant qu'ils parlent,
s'échangent des regards et se touchent,
et commencent à voler.
Avec trois sauts, ils sont dehors du bar,
avec un air de comédie américaine,
ça finit aussi cette semaine,
mais l'Amérique est loin,
de l'autre côté de la lune,
qui les regarde et même si elle rit,
à la voir, ça fait presque peur.
Et la lune, dans un silence,
maintenant s'approche,
avec un tas d'étoiles,
tombe dans la rue,
lune qui marche,
lune de la ville.
Puis passe un chien qui sent quelque chose,
l les regarde, aboie et s'en va.
Anna aurait voulu mourir,
Marco voulait s'en aller loin,
quelqu'un les a vus revenir,
se tenant par la main.