Manuel Santillán, El León
Los Fabulosos Cadillacs
Manuel Santillán, Le Lion
Le lion est caché dans la ruelle
Et il sait bien ce qui va lui arriver
Alors il sort son revolver
Et il va tirer
La police l'entoure sans relâche
Ils le cherchent pour un règlement de comptes
Et c'est le sergent qui sans hésiter
Ouvre le feu et le touche
Ce qui est curieux, c'est qu'avant de mourir
Le Lion Santillán a prononcé des mots
Devant les officiers
Qui, déconcertés, regardaient
Et il leur a dit
Chers ennemis de toujours
Je quitte ce monde de douleur
N'oubliez jamais
Que les pleurs du peuple vont vers la mer
Vont vers la mer
Vont vers la mer
Pleurs et douleur, souffrance d'un peuple
Se noie et s'enfonce dans la mer
Le lion l'a dit
Le lion l'a dit
Le lion l'a dit
Le lion l'a dit
Les officiers qui ont vu Santillán mourir
Ont quitté l'institution
On n'a plus jamais entendu parler d'eux
On n'a plus jamais évoqué l'affaire
Cependant, dans le vieux San Telmo
Dans un bistro crasseux, on dit qu'un ivrogne
Murmurait en pleurant
Les mots qui étaient du lion
Vont vers la mer
Vont vers la mer
Pleurs, douleur, souffrance
D'un peuple se noie dans la mer
Le lion l'a dit