Ausencia Sentimental
Los Betos
Absence Sentimentale
Ça commence le festival, on est venu m'inviter.
Les provinciaux s'en vont, ceux qui étudient avec moi,
Hier après-midi, quand ils sont revenus, j'ai préféré me dérober,
Pour ne pas avoir à raconter à personne mes raisons,
Moi qui meurs d'envie d'y aller, mais je dois rester,
Je reste dans la capitale à cause du destin.
Parce que la situation de mes vieux est si modeste
Qu'ils me donnent de quoi venir et en décembre revenir.
Enfermé, tremblant, j'ai écrit quelques mots
Qui décrivent ma tristesse, mon absence sentimentale.
Qu'on me ramène des raisons,
J'ai demandé à mes camarades,
Les anecdotes et les nouvelles histoires,
Qui sont des coutumes d'ici.
Des lignes pour mes vieux,
Pour leur dire combien je pense à eux,
Ma copine et ces amis
Avec qui je traîne d'habitude.
Pour ne pas me torturer, même écouter la radio, je n'ose pas,
Que si la mangue est sur la place, c'est pareil,
Que si le maître a assisté à l'événement,
Si Toño Salas a descendu du plan,
Qu'est-ce qui se passe ? Et me voilà, mais mon âme est là-bas.
Celui qui n'a jamais été absent n'a jamais souffert de guayabo,
Il y a des choses qu'on ne sait pas tant qu'on ne les vit pas.
Je crois entendre dans l'air une belle mélodie,
Je délire en attendant que quelqu'un m'appelle de la vallée.
Je dépeins le singe en train de rimer avec quelqu'un,
Comme on regrette la fête de Castro Monsalvo.
Pour savoir si cette année c'était pareil,
Si les paysans étaient là au nom de ma région,
Si le docteur López a été invité, madame Consuelo,
Et quelles groupes étaient là, quel kz était le meilleur.
Mais je retourne à la vallée,
Je vais à Hurtado et je retrouve tout le monde,
Et je vais aux jardins de l'Ecce Homo,
Je veux rendre visite à Hector.
Je vois ma belle de l'âme
Qui attend l'absent dans la distance,
Qui, avant tout, reste ferme et persévère,
Le goût de ma maman.
Ici, il y a de bonnes femmes, c'est absurde de le nier,
Mais César ne les a pas vues,
Marquezote ni le Guatapurí,
Ils n'ont pas vu les matins arriver,
Et toi, oui, chaque fois que je venais te chanter.