Miseria Humana
Los Aldeanos
Misère Humaine
C'est nécessaire..
Frérot !
Cet argent dont tu as tant besoin pour boire
avec une de ces filles,
pourquoi ne pas le gagner avec tes propres mains ? (hein ?),
c'est plus
facile de le prendre à une vieille en descendant Galiano,
ça, ce n'est pas humain, ça ne te rend pas triste ?,
la traîner et la laisser pleurer par terre, sans force,
ensuite tu te fais choper, tu montes dans la voiture de police,
pour la pension d'une dame
qui pourrait être ta grand-mère !.
Frérot !
Pourquoi quand je vais dans son café,
elle me traite comme un clown,
et me refuse un verre d'eau froide ?,
pourtant,
un étranger s'approche,
sourit, nettoie le comptoir et dit :
-"mon pote, lui d'abord".
Je vais être sincère parce qu'en réalité
je vis dans la même ville, je connais le besoin,
mais n'oublie jamais qu'elle n'a pas voulu apaiser la soif
d'un cubain qui lutte comme toi !.
Frérot !
Pourquoi tu veux me frapper ?
et devant ma copine, sans raison, m'humilier ?,
pourquoi tu veux me mettre tes chaussures dans la face ? (dis-moi !)
quand en réalité je ne t'ai rien fait !,
mal joué, les hommes se respectent,
tu ne sais pas combien ça peut coûter une claque,
parce que le complexe se mélange avec du rhum
et le prochain coup, tu le donnes à Cristóbal Colón !.
Fais attention frérot, c'est triste à dire,
le siège pour les femmes enceintes, ça ne se donne plus, il faut le demander,
les hommes ne se lèvent pas pour céder.. (non)
pour les prendre,... et les cracher,
Frérot !
Pourquoi quand j'entre dans le magasin
elle me regarde avec un air de "qu'est-ce que tu fous ici !"
je ne vais rien voler,
détourne ton regard, ça m'énerve la façon dont tu me scrutes, des préjugés de merde envers tout ce qui est différent,
je ne suis pas un voleur de chocolats enveloppés dans de jolis plastiques,
j'ai un peu d'argent,
et je veux acheter à ma gamine des feutres pour passer ...
(Refrain)
Depuis le début,
il vaut mieux se baser sur des principes,
et savoir que c'est plus une question de cœur que de gouvernement,
l'avenir s'assombrit comme le ciel le plus gris,
faisons quelque chose à temps,
ou des temps dangereux viendront..
misère humaine,
misère humaine,
misère humaine,
misère humaine, dans les rues de ma Havane
misère humaine,
misère humaine,
misère humaine,
misère humaine, dans les rues de ma Havane
(Refrain)
Soeur !
Pourquoi ton mec te frappe ?
et si ton fils s'en mêle, tu lui réponds :
"Sors !!, c'est mon homme !",
tu ne sais pas combien de saloperies l'enfant cache,
parce qu'il veut te défendre, être ton héros !
et toi, tu brises ses rêves,
à la fin, ce type te laisse,
il s'éloigne de la maison et laisse ton espoir dans le coma,
et que te reste-t-il ? ce gamin que tu as mis au monde,
à qui tu as refusé l'amour d'une mère et du courage, tu ne lui as pas donné (non !).
Soeur
Pourquoi tu veux contrôler les goûts de ta fille et donner ton avis ?
s'il est amoureux d'un jeune sincère,
et avec cet étranger, pour de l'argent, elle ne veut pas se marier ?.
à la recherche d'une situation sociale,
de temps en temps, on oublie qu'on est des êtres humains,
et on détériore l'âme,
ne la force pas, elle veut être heureuse
et toi, tu veux juste bien vivre et sortir du pays !,
Soeur !
Pourquoi le coin t'appelle ?,
et tu es une dame qui va de lit en lit ?,
dans le ventre un gamin !,
dans la tête 20 pères,
aucun d'eux ne prendrait un bus pour te donner du sang,
c'est logique que tu ne gardes pas une relation
et que de aucun poème tu sois l'inspiration,
tu veux savoir pourquoi ? (hein ?),
je t'explique ta situation :
parce que tu ouvres les jambes et fermes le cœur
(Refrain)
La présidente du CDR informe les supérieurs de combien ça va
mieux ta façon de vivre, mais elle ne s'est jamais souciée
si ton fils a manqué un plat de nourriture ; parfois tu t'assois
et tu te demandes "pourquoi untel parle mal de moi ? si je le considérais comme un frère ?" frérot, il y a beaucoup de gens ici à La Havane infestés par le virus de la misère humaine.
Je voudrais chanter cette chanson sur la place de la Révolution, non pas parce que c'est une chanson de gusanos, mais parce qu'une grande partie de La Havane va l'écouter.
Demain, nous nous réveillerons au milieu de cette chronique, que
il n'y a pas un cubain qui ne soit pas hypocrite, tout sera aussi dégoûtant que
des visières et personne ne se serrera la main sans d'abord la cracher.
Quelque chose ne va toujours pas et mal, on continue à regarder quelqu'un.
Misère Humaine