ICH

Je change dix balances chaque jour
Je rencontre dix clients chaque jour, vingt mille chaque soir
Des soirées Shem, d'abord au Marriott, puis au Ritz-Carlton
Mais quand je redescends, je pense que maman va avoir des rides
Sur ma vie, je pourrais pas juste écrire un poème
En fait, je t'aime, mais je peux pas te le montrer
Je me fous de la rue et de tout ce qui l'entoure
Je fais de mal à personne, si besoin, je fous le roi dans la jungle

Ne fais pas le Bela, t'as pas la force de supporter tout ce stress
Mes ennemis vomissent, car ils entendent mon nom
Chacun explose comme une grenade
Mon frère me dit : Tu fais quelque chose de bien, frérot
Je porte pas de masque, car j'ai encore mon visage
Tous mes ennemis dehors sont des boxeurs avec des trophées
Mais je les envoie se baigner, car j'ai les contacts
Mes gars, c'est un peu comme une petite mafia, frérot
Situation pourrie, mais on va bientôt revoir la couleur
Mon meilleur pote prend sept ans du jour au lendemain
Quelqu'un a pensé qu'il était un loser
Et s'est retrouvé à l'hôpital avec quatre, cinq coups dans le ventre
La vie suit son cours, Akhi est sur Mios
Et dépense avec les frères dans les casinos
Cent K en caisse chaque semaine
Sur l'Ay Yildiz, huit chauffeurs, ce portable me fait bouillir le crâne
Je crois que je vois enfin la lumière au bout du tunnel
C'est triste et sombre, ça veut dire, va te faire foutre, mec
Chaque con me dit qu'il a des caisses
J'arrête de parler avec eux s'ils connaissent pas les prix
Je commence à discuter quand ils commencent à parler des prix
De temps en temps, je fais le malin, de temps en temps, je kicke doucement
Chacun doit voir où il en est
Vingt-cinq kilos de vert, trois cartons, frérot, tu sais
Cette vie nous tire vers le bas, cette vie nous rend riches
Deux armes, cent balles, va nous googler, fais pas de conneries
Ah, un jour tout ça aura une putain de fin
N'oublie pas, frérot, on est tous ici que des voyageurs