La Dolce Vita
Katyna Ranieri
La Dolce Vita
Si la nostalgie te poursuit,
si un amour devient à oublier,
ne passe pas par ce chemin,
jamais !
Mais si tu aimes la frénésie
d'une vie multicolore,
de tout tu trouves
seulement si tu viens ici.
Cette rue semble fausse
et peinte par Renoir.
Il y a une part de Manhattan
et une part de Boulevard.
Quand la nuit tombe, elle a plus de voix,
plus de lumières que Broadway,
cette lune ressemble à du jade.
Douce rue !
Le marché des illusions
qui se tient par ici,
est le plus sordide qui soit.
Ouais !
Ici, on vend gloire et espoir,
le succès, ici, tu peux l'acheter,
mais quel prix devras-tu payer,
toi !
Combien de gens désespérés
sont en vitrine dans les cafés.
Il y a l'actrice dépassée
et un gros qui était roi.
Le grand tailleur avec son ami
sont prêts à siroter.
Une vie douce et fade
jusqu'à l'aube.
Ça ressemble à une quadrille
le va-et-vient de nos héros.
Le feu rouge bâille
sur la diva et son play-boy.
Maintenant arrive le paparazzi
qui les mitraille avec le flash.
Dans les journaux du matin,
quel bordel !
Entre le réalisateur et la starlette,
à quatre heures du matin,
se tourne un peu de poudre.
La manger est très "In".
Et si cette blonde
sans rêves et jeunesse,
avec le soleil sera morte,
mais qu'est-ce que ça peut faire !
Et continue le défilé
des fantômes en frac,
à la chasse désespérée
d'un article ou d'un clap.
Une inconnue française
improvise un strip-tease.
C'est le ticket d'entrée
pour le succès.
Quand le soleil est plus proche
et que la réalité revient,
le balayeur se fait voir,
véritable roi de la ville.
Il balaie les rêves et les papiers,
chantonnant, il s'en va.
Voilà où tu es finie,
douce vie !
Voilà où tu es finie,
douce vie !