La Calle
Juanes
La Rue
Tu m'as dit que le matin
S'achetait avec un baiser
Et que la guerre était à vendre
Et que la paix avait son prix.
Que la politique s'habille
D'or, d'argent et de lin fin
Et ce qui sort de la bouche
Est taxé dans l'oreille.
Que chaque jour le chemin se rétrécit.
Oh ! que la rue est dure
Que la rue est dure
Oh ! que celui qui ne court pas vole
Que celui qui ne court pas vole.
Oh ! que la lune s'éloigne
Que la lune s'éloigne
Oh ! je me demande et je médite
Quelle est la racine carrée de moi-même ?
Tu m'as dit que le mensonge
Portait des lentilles de contact
Et qu'une chaussure de Valentino
S'est autoproclamée bon marché.
Qu'un tarif est tombé amoureux
D'un contribuable en zone franche
Que l'anesthésie est partie à Londres
À un congrès de tourisme.
Que chaque jour apporte son lot et je t'explique.
Oh ! que la rue est dure
Que la rue est dure
Oh ! que celui qui ne court pas vole
Que celui qui ne court pas vole.
Oh ! que la lune s'éloigne
Que la lune s'éloigne
Oh ! je me demande et je médite
Quelle est la racine carrée de moi-même ?
Fais-le tomber !
Et qu'il n'y a pas de favoritisme avec le café
Celui qui filtre en premier est celui qui va boire
Que Tchaïkovski était russe et Debussy français
Quand la rivière résonne, c'est qu'elle apporte de l'eau, je le sais.
Que les clubs sont des tranchées de la société
Où sept peuvent tenir, vingt-trois peuvent tenir
Que la nuit s'annonce bien pour Star Trek.
Hé mec, ne joue pas avec ça !
Oh ! que la rue est dure
Que la rue est dure
Oh ! que celui qui ne court pas vole
Que celui qui ne court pas vole.
Oh ! que la lune s'éloigne
Que la lune s'éloigne
Oh ! je me demande et je médite
Quelle est la racine carrée de moi-même ?
Aime quelqu'un
Aie besoin de quelqu'un
Aime quelqu'un
Aie besoin de quelqu'un.