Polo margariteño
Isabel Parra
Polo margariteño
Là-haut sur cette colline
où résonne le tingo-tingo
les poules picorent du maïs,
les chiens sucent des cachimbos.
J'étais marin, sur une île
je suis tombé amoureux d'une culisa
et une nuit de grand vent
je l'ai enlevée dans mon petit bateau.
La héron prisonnière ne chante plus
comme avant, chanter dans l'espace
sur la mer endormie.
Son chant entre les chaînes
est un chant d'agonie
pourquoi, Seigneur, t'acharnes-tu
à prolonger son chant ?
Enfin je reviens, cher foyer,
loin de toi, combien j'ai été malheureux,
ce que j'ai pu endurer, je l'ai enduré,
ce que j'ai pu pleurer, je l'ai pleuré.