Spielmannsfluch

Il était une fois un roi, riche en terres et en biens
Il était assis sur son trône, sombre et blême
Ce qu'il pense, c'est l'horreur, ce qu'il voit, c'est la rage
Ce qu'il dit, c'est le fouet, ce qu'il écrit, c'est le sang

Un jour, un noble couple de chanteurs vint à ce château
L'un avait des boucles noires, l'autre des cheveux gris
Le gris dit au jeune : "Prépare-toi, mon fils,
Joue les plus belles mélodies, lance le ton le plus plein !"

Il pleut, il pleut du sang
Il pleut la malédiction du jongleur

Les deux chanteurs jouent dans la grande salle aux colonnes
Sur le trône, le couple royal est assis
Le roi, aussi majestueux qu'un éclat de sang du Nord
La reine, douce comme le soleil qui brille

Ils chantent le printemps, l'amour, la sainteté
Ils se fondent dans la mélancolie, le désir est aussi là
Vous avez aveuglé mon peuple, désirez-vous maintenant ma femme ?
Le roi crie de colère, son corps tremble de rage

Il pleut, il pleut du sang
Il pleut la malédiction du jongleur

L'épée du roi brille, transperçant la poitrine du jeune
Au lieu des chansons dorées, un jet de sang jaillit
Le jeune s'est éteint dans les bras de son maître
Puis le vieux crie d'une voix lugubre, la salle de marbre se brise

Maudit assassin, tu es la malédiction du jongleur
Que tous tes efforts soient vains, ton acte est souillé de sang
Le nom du roi n'est chanté dans aucune chanson, aucun livre de héros
Enfoncé et oublié - c'est la malédiction du jongleur

Il pleut, il pleut du sang
Il pleut la malédiction du jongleur